Les parents des élèves du cycle moyen de la commune d'Aït Zikki, collectivité relevant de la daïra de Bouzeguène, à une soixantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, ont pris la décision unanime de boycotter la rentrée scolaire 2018/2019 pour dénoncer l'arrêt des travaux du projet de CEM lancé sur le site de la carrière depuis 2014. En effet, depuis l'effondrement du CEM en préfabriqué lors des intempéries de l'hiver 2012, les élèves ont été affectés successivement dans deux écoles primaires fermées pour manque d'élèves, celle de Amekrouz, durant deux années, avant d'être transférés à l'école de Berkis. Depuis plus de six ans, les élèves suivent leur scolarité dans des conditions déplorables. L'école est enclavée avec des accès très dangereux entre un talus et un ravin. En hiver, c'est carrément sous la menace des eaux pluviales en crue qu'ils rejoignent les bancs de leurs classes utilisées souvent en double vacation. Un projet de CEM en dur a été accordé par le ministère de l'Education nationale pour remplacer l'établissement sinistré. Les travaux traînent depuis quatre ans en raison du non-paiement des entreprises de réalisation qui ne peuvent plus supporter le poids de leur endettement. Pour débloquer la situation, deux walis de Tizi Ouzou (le précédent et l'actuel) se sont déplacés sur les lieux en 2017 et 2018. Les travaux ont atteint un taux d'avancement d'au moins 90%, avec l'achèvement des deux blocs, administratif et pédagogique, ainsi que de la cantine. Il manque les VRD, la menuiserie, la clôture, le raccordement au réseau électrique, le chauffage et l'acheminement du mobilier scolaire. Le chantier est actuellement à l'abandon et même en dégradation. Dans une déclaration qui nous a été transmise, les parents d'élèves mettent la pression sur le ministère de l'Education pour achever les travaux du nouveau CEM. A défaut, la rentrée scolaire n'aura pas lieu en septembre prochain.