Dans le cadre de la célébration de la Journée arabe de lutte contre l'analphabétisme et l'enseignement pour adultes, qui coïncide avec le 8 janvier, l'annexe de wilaya a organisé, jeudi dernier, une rencontre à la maison de la culture, avec une participation massive de femmes. Le président de l'annexe de l'Office de lutte contre l'analphabétisme a dressé le bilan des associations qui activent localement dans ce sens depuis 3 ans. Le taux réalisé (21,71%) par la wilaya constitue un progrès par rapport au classement national. 161 salles sont mises à la disposition de ces associations qui sont reparties sur 65 centres disséminés à travers les communes, dans des établissements scolaires, écoles coraniques, mosquées, centres culturels et centres de rééducation. Le président de l'annexe locale a rappelé que les associations chargées de dispenser des cours aux analphabètes n'ont débuté qu'en 2001/2002 et ont réalisé un progrès fantastique puisque, dira-t-il, 2 585 analphabètes sont inscrits au registre de l'annexe dont 2 526 personnes de sexe féminin et 59 de sexe masculin. En 2001/2002, elles n'étaient (les femmes) que 724 à fréquenter les établissements du genre. Aujourd'hui, ce chiffre révèle l'intérêt que porte la femme à l'apprentissage. Mais ce progrès n'a pas été sans obstacles. Tout en remerciant la direction de l'éducation et l'APC de Béchar pour « le concours et l'aide apportés aux associations impliquées dans la lutte contre le phénomène, son principal souci demeure la disponibilité permanente des éducateurs. » Ces derniers sont issus, pour la plupart, du filet social et de l'emploi des jeunes dont les contrats établis par la direction de l'emploi arrivent souvent à expiration au cours de l'année scolaire, et leur renouvellement ne se fait pas dans l'immédiat, affirme le président de l'annexe local. Il citera, à ce propos, des cas précis qui s'étaient produits dans les localités de Ouled Khodeir et Kerzaz où les éducateurs ont cessé de dispenser des cours. En marge de cette rencontre, deux présidentes d'associations, Mme Maazri Yamina (Pour la promotion de la femme) et Mlle Addou Fatima (El Ifaa Oual Ouaffa), chargées des écoles dans la commune de Béchar, ont fait part de leurs préoccupations quant aux répercussions de l'interruption du programme d'enseignement destiné aux analphabètes pour cause de non-renouvellement immédiat des contrats des éducateurs issus de l'emploi de jeunes. Contacté à ce sujet, le directeur de l'emploi répondra que sa direction entend à l'avenir surmonter ces obstacles qui entravent le programme d'enseignement dispensé par les associations par l'établissement de contrats aux termes desquels la direction de l'emploi s'engagera à mettre à leur disposition et en permanence des universitaires dans le cadre du pré-emploi.