La Fédération nationale des jeunes entrepreneurs (FNJE) a organisé, hier, une journée de sensibilisation au profit de ses adhérents de 14 wilayas du centre du pays, à la maison de la culture Ali Zamoum de Bouira. «Cette rencontre vise à rapprocher les jeunes entrepreneurs des différentes directions et institutions bancaires. D'ailleurs, nous avons invité plusieurs responsables des différents dispositifs d'aide à l'emploi, des directeurs de banque... C'est une occasion aussi pour ces jeunes d'exposer leurs problèmes», indique Rabia Fatiha, vice-présidente de la FNJE. «Le problème majeur que rencontrent les jeunes entrepreneurs, c'est le manque de projets. Pourtant, les pouvoirs publics avaient décidé de consacrer un quota de 20% des marchés publics aux microentreprises, mais cela n'a jamais été appliqué. Résultat : la plupart de ces petites entreprises sont endettées auprès des banques et ne peuvent même pas payer leurs cotisations», déplore notre interlocutrice. Pour Laouira Maya, membre du FNJE, «il y a beaucoup de petites entreprises qui ont réalisé des projets pour différents organismes et administrations étatiques, mais qui n'ont pas été payées à cause des mesures d'austérité. Il y a plusieurs entreprises qui sont soit en veille ou ont carrément cessé leur activité. C'est comme si l'Ansej finançait l'échec. Nous sommes ici pour trouver des solutions pour ceux qui veulent travailler». Le rééchelonnement des dettes des microentreprises pose aussi problème. La plupart n'arrivent pas à honorer le paiement de leurs dus. «Nous réclamons des pouvoirs publics de revoir la méthode avec laquelle est effectué le rééchelonnement des dettes des petites entreprises, qui sont déjà déficitaires. Ça ne fait que les embourber dans d'autres problèmes financiers», estime Hanane Abdelaziz, présidente du bureau de la FNJE de la wilaya de Skikda.