Le siège de l'Ansej Le gouvernement semble prôner l'apaisement et la sérénité quant au volet du front social qui connaît une situation, le moins que l'on puisse dire, difficile. Le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune vient de faire une déclaration qui pourrait être comme une sorte de bonne nouvelle pour les gens qui ont bénéficié des crédits dans le cadre de l'Ansej et aussi Anjem et Cnac. La déclaration se résume dans l'effacement des dettes de certains bénéficiaires dans le cadre de la création des microentreprises et qu'ils ont connu des situations des plus délicates qui ne leur ont pas permis de payer leurs dettes selon l'échéancier préétabli avec les banques concernées par la démarche de crédit. Le gouvernement Tebboune semble prôner l'apaisement et la sérénité quant au volet du front social qui connaît une situation le moins que l'on puisse dire difficile. Cette décision qui consiste à tenir compte de certains cas qui nécessitent le soutien du gouvernement pour des raisons qui relèvent d'une expérience réellement entamée par ces jeunes en créant des microentreprises, mais l'accompagnement faisant défaut, mérite encouragement et ne peut être que louable puisqu'elle émane d'un gouvernement qui donne beaucoup d'importance au volet social et aussi à la vertu du dialogue. Pour rappel, les responsables de l'Ansej ont mentionné que leur structure a financé 350.000 petites et moyennes entreprises depuis la création du dispositif, il y a 19 ans. Les financements accordés ont permis de créer plus d'un million de postes d'emploi à travers tout le territoire national. Ce constat ne rime pas avec l'aspect pessimiste qui a caractérisé l'expérience de 2012 jusqu'à 2014 qui a vu beaucoup de microentreprises déclarer faillite avec des conséquences relevant de menaces de traduire les concernés de cette faillite, à savoir les bénéficiaires de ce dispositif, en justice. Les cadres de l'Ansej chargés de la gestion de ce dossier reconnaissent, néanmoins, que les sociétés bénéficiaires du dispositif sont confrontées à des problèmes et à des difficultés. Les entreprises déficitaires sont appelées à procéder au remboursement de leurs crédits, que 25% d'entre elles sont confrontées à des difficultés financières. S'agissant des entreprises qui font l'objet de poursuites judiciaires, la direction de l'Ansej fait savoir qu'ils sont au nombre de 160 personnes, ayant détourné l'argent du financement pour d'autres fins. SsDonc, la question des poursuites judiciaires n'est pas une option qui prévaut dans la gestion des dossiers en rapport avec l'état de gestion des microentreprises qui connaissent un accompagnement de la part des responsables de l'Ansej et que les entraves qu'elles connaissent sont du ressort du choix du créneau et aussi la saturation du marché national quant au ciblage qui ne tient pas compte de la demande et des besoins du marché en général. Dans le même sillage, seuls les créneaux de sous-traitance ont pu réussir leur challenge d'autant plus que ces créneaux appartiennent aux métiers du nettoyage et de câblage électronique et dans la téléphonie. Et dans le but d'accompagner les jeunes entrepreneurs, la direction de l'Ansej a affirmé que des accords de sous-traitance ont été conclus entre l'agence et de grandes entreprises économiques pour décrocher des marchés pour les entreprises de l'Ansej. L'agence s'apprête à passer des accords avec les différents secteurs, tels que l'agriculture, le bâtiment, et ce en dépit de ceux conclus avec l'opérateur Algérie télécom et l'Aadl. Les difficultés que rencontre un nombre appréciable de bénéficiaires de ce dispositif dans le cadre de l'Ansej, sont de nature strictement de conception de la gestion de l'entreprise, c'est-à-dire que la question relève de la formation en matière de management et de l'accompagnement qui faisait défaut de façon récurrente. D'ailleurs, les microentreprises en difficulté bénéficieront d'un «accompagnement spécial», c'est ce qui ressort de la déclaration émanant de la direction de l'Ansej, surtout que cette dernière insiste sur l'idée que le rééchelonnement des dettes doit se faire périodiquement et graduellement mais cela sera opéré non pas au niveau des banques, mais bel et bien au niveau de l'Ansej. Dans le même sens, le dispositif Ansej restera opérationnel et apportera sa contribution aux jeunes qui veulent mener l'aventure de créer leur propre entreprise. Contrairement à ce qui se dit, avec la période de l'austérité causée par la chute des prix de pétrole, l'Ansej éprouve des difficultés pour financer les projets de cette nature. Les responsables de la structure concernée déclarent que «concernant les mesures d'austérité prises par le gouvernement, le DG de l'Ansej a rassuré qu'elles ne toucheront pas le dispositif de l'emploi en Algérie. Au contraire, les orientations qui ont été données visent, à encourager la création des entreprises», ont-ils soutenu. Tout compte fait, la démarche du Premier ministre est louable, il faut que cela se traduise sur le terrain par des résultats probants et concrets. La gestion du volet social nécessite de la patience et de la rigueur. D'autant plus que la couche à laquelle on s'adresse est la plus vulnérable du tissu social qui constitue la trame de fond de notre société.