L'athlétisme algérien avec zéro médaille d'or a enregistré l'un de ses plus mauvais bilans lors des 18es Jeux méditerranéens de Tarragone, qui ont pris fin hier soir. C'est la totale décadence. Mis à part la prévisible médaille d'argent obtenue par le jeune Yasser Triki au concours du saut en longueur (8,03m), les autres participants ont été en deçà des attentes. La médaille de bronze ô combien facile, décrochée par l'équipe masculine du relais 4×400m, est passé inaperçue en raison de la faible adversité réduite à quatre nations dans une épreuve qui s'est déroulée directement sans passer par les séries. On ne s'attendait pas à ce que les athlètes algériens fassent mieux que Mersin 2013 (4 médailles d'or) mais au moins qu'ils participent honorablement, à l'image des Marocains et Tunisiens dont la différence fut flagrante. La volonté de Triki n'a pas suffi pour sauver la face du président de la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA), Abdelhakim Dib. On attendait Yassine Hethat pour remporter l'or sur 800m, mais il a fini 4e, comme à Mersin. L'autre finaliste du 800m Mohamed Belbachir a été dépassé par le rythme de la course. Si on ne s'illustre pas aux JM face à une rivalité moyenne, à quoi cela sert-il de parler des prochains Jeux olympiques de Tokyo 2020? D'ici là, il est temps de sauver ce qu'il reste à sauver. L'urgence est signalée. La prochaine débâcle se profile à l'horizon, à l'occasion des prochains championnats d'Afrique d'athlétisme, prévus en août prochain au Nigeria.