En trois années, les projets de réhabilitation des écoles dans la wilaya de Jijel n'ont pas dépassé un taux d'avancement moyen de 44%. Telle est la proportion avancée à l'APW à l'occasion de la présentation d'un rapport sur la préparation de la rentrée scolaire 2018-2019. Les APC ont été mises à l'index dans ce retard de par leur échec dans la prise en charge des projets qui leur ont été confiés. A ce titre, on cite notamment le cas de l'APC d'El Milia, qui n'a enregistré à elle seule que le tiers des projets bloqués. Ce qui en dit long sur son incapacité à lancer les opérations inscrites dans le programme de réhabilitation de ses infrastructures scolaires. Selon le même rapport, le taux d'avancement des travaux réalisés varie entre 0 et 100% dans les écoles qui connaissent une certaine dégradation dans leurs structures. A la lecture dudit rapport, on apprend que de nombreux établissements scolaires du primaire manquent toujours des plus simples infrastructures. Certains, menaçant même de tomber en ruine, nécessitent des interventions d'urgence pour leur réhabilitation et d'autres manquent de cantine, de bureaux et de bien d'autres commodités. Les 63 000 000 DA alloués en 2018 pour les travaux d'entretien de ces établissements sont jugés insuffisants par les rédacteurs du rapport en question eu égard aux besoins que la situation présente. La levée du gel sur les projets du secteur a cependant permis de relancer les opérations d'entretien dans 5 lycées et 10 CEM, dont certains connaissent des difficultés dans leur concrétisation. Dans le palier primaire, des opérations de réalisation de 15 groupements et 20 cantines scolaires, dont les travaux de réalisation varient entre 0 et 20 %, ont été relancées à la faveur de cette levée de gel. En matière de cantines scolaires, les remarques soulevées font état de la persistance de grandes difficultés dans certains établissements, qui peinent toujours à fournir des repas aux élèves par manque de moyens, d'infrastructures ou de personnel. Si 79 salles, 45 logements et 15 autres locaux ont été transformés en cantines pour pallier ces contraintes, les rédacteurs du rapport présenté proposent de recruter les employés du filet social pour faire fonctionner les cantines en manque de personnel. En conséquence de cette situation, de nombreuses écoles n'arrivent toujours pas à assurer la cantine aux élèves, pendant que d'autres leur offrent des repas froids dans des conditions pas toujours idéales en matière d'hygiène, comme l'ont fait remarquer les élus de la commission de l'éducation. La situation dans les Unités de diagnostic et de suivi (UDS), n'est pas plus reluisante, puisqu'on assure que les 30 services existants, manquant de surcroît de moyens et d'équipements, sont insuffisants pour assurer un meilleur suivi de la santé des élèves.