Entamé au début de l'année 2006, le programme des 1000 logements sociaux financé par le Fond saoudien de développement (FSD) enregistre de grands retards. Inscrit le 5 août 2005, ce programme, dont les délais de réalisation, avaient été fixés à 18 mois risque, vu le rythme d'avancement des différents projets, de ne pas être réceptionné dans sa globalité au cours de l'année en cours (2009). Ainsi, pour ce qui est du projet des 500 logements de la commune de Bordj Menaïel, une source proche du dossier indique que le taux d'avancement des travaux avoisine les 90%. « Ce qui laisse à penser que le projet sera achevé au cours du premier semestre 2009 », ajoute notre interlocuteur. Expliquant le retard, notre source précise que « celui-ci est dû en partie aux difficultés rencontrées dans l'accessibilité au terrain sur lequel est implanté le projet ». Idem pour celui de Thenia qui compte 252 logements et dont les travaux sont en voie d'achèvement. Contrairement à ces deux projets, celui de la commune de Souk El Had connaît d'énormes retards et son attribution risque de ne pas intervenir au courant de l'année en cours. Là, les travaux sont à la traîne depuis plus de six mois. L'entreprise chinoise en charge de la réalisation du projet a plié bagages et a laissé le projet à un taux d'avancement de moins de 25%. Et cela suite à l'attentat qui a été perpétré à proximité du chantier et qui aurait ciblé les ressortissants chinois. Depuis, aucune entreprise n'a été retenue pour le parachèvement des travaux. A Boumerdès l'échec est plus patent dans le segment LSP. Pratiquement tous les programmes lancés sont en souffrance. Il y a des projets datant de 2001 qui n'ont pas encore atteint les 30% d'avancement. « Pourtant le président de la République s'est lui-même engagé à apporter la solution adéquate au problème du logement. Et on a cru que le LSP pouvait être la formule magique. Sur le terrain c'est tout le contraire », nous disent des postulants à ce type de logement à Corso et Tidjelabine. Par ailleurs les 40 logements du chef-lieu de la commune de Legata, ainsi que les 30 autres logements sis à Koudiet Laârayès, destinés aux sinistrés du séisme de mai 2003, attendent depuis plusieurs mois d'être attribués. Les familles qui devraient en bénéficier continuent d'habiter dans les chalets du chef-lieu (66) et de Koudiet Laârayès (88). Pour rappel ces logements ont été squattés il y a quelques jours par des habitants de la commune qui ont été contraints par la suite de les libérer. M. Z., R. K.