La première algérienne à être élue présidente de fédération sportive en juillet 2006 vient d'obtenir un siège au niveau de la Fédération internationale d'escrime (FIE). Elle a, lors de l'AG élective de cette instance internationale qui s'est tenue en décembre dernier, réussi à surclasser 26 candidats en se plaçant à la 5e position avec 64 voix, c'est autant dire que notre représentante est bien cotée au plan mondial. Elle nous livre ses impressions. Vous attendiez-vous à cette superbe élection ? Je vous fais savoir que c'est ma carrière d'athlète internationale, ma qualité de dirigeante nationale et ma position de membre de la commission d'arbitrage de la FIE qui ont œuvré pour moi et m'ont intronisée dans l'exécutif de cette fédération internationale. Quelles sont vos impressions ? Je pense que c'est avant tout une fierté pour l'Algérie, d'une part, et pour moi qui ai tant donné à cette discipline, d'autre part. J'ai été félicitée par le ministre de la Jeunesse et des Sports ; mais, d'un autre côté, je dois faire mes valises pour ne pas être autorisée, d'après un décret, à me représenter à la présidence de la fédération algérienne. Faut-il ajouter que tous les membres de l'exécutif de la FIE sont présidents de leur fédération respective. Ce décret ne sert donc pas le sport algérien... Dans mon cas, absolument pas. Mais il ne sert surtout pas la discipline, car il limite le choix quand on sait que le bureau exécutif de 2004 a vu son bilan rejeté et celui de 2006 suspendu. Alors, où allons-nous trouver des bénévoles. D'un autre côté, ce décret dégarnit les salles puisque, à ce rythme, on ne retrouvera que des techniciens dans l'instance fédérale. C'est malheureux, car notre fédération a retrouvé sa stabilité et, au moment où je pensais pouvoir donner encore plus avec ma position dans l'exécutif de la FIE, je pars avec tout mon bureau. Est-ce qu'à la FIE on est au courant de votre impossibilité de vous représenter à la présidence de votre fédération ? Non. La FIE ignore ce problème, parce que des promesses ont été faites pour que cela soit réglé. Nous y avons cru et nos statuts n'ont pas été envoyés à la FIE. Toutefois, je reste optimiste quant à la suite.