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La corruption qui a ruiné le pays a gangrené les institutions de l'état
Publié dans El Watan le 08 - 07 - 2018

Dresser le bilan du règne du système politique la veille du 56e anniversaire de l'indépendance nationale, c'est expliquer avec simplicité, franchise qui peut déplaire mais qui est utile car la flagornerie plaît mais dessert, isole, provoque le totalitarisme, la politique qu'il a menée.
Dans un bilan il y a du bon et du moins bon, du positif et du négatif, un actif et un passif. Le prix lourd, celui du sang, a été payé par l'Algérie pour accéder à l'indépendance.
Les martyrs appartiennent à tout le peuple, et particulièrement à leurs héritiers, à leur famille, à leurs enfants, la chair de leur chair. La légende concernant certains d'entre eux, Aït Hamouda, Amirouche, Ben Boulaïd, Ben M'hidi et d'autres s'est construite autour de leur admiration.
L'espoir de voir naître en 1962 une République démocratique, progressiste, s'est effacé par l'accaparement du pouvoir par l'armée des frontières qui est un fléau qui s'est abattu sur l'Algérie.
Le système politique qui promettait de gouverner «pour le peuple et par la peuple» a reproduit le pouvoir colonial, la cécité politique du colon, confisqué la souveraineté populaire et la citoyenneté. On ne sort pas de l'histoire, mais du sujet qu'on était, on est resté sujet.
Pour le système politique qui s'est installé aux commandes du pays, ce qu'il faut à l'Algérie, c'est une dictature soutenue par l'armée, la police, la police politique, le FLN parti unique, l'UGTA, centrale syndicale unique pour encadrer le peuple et le dominer.
Au lieu de libérer le peuple et la personne humaine, hommes et femmes, après la libération du territoire, il a fait ce qu'Albert Camus a fait dire à Caligula : «J'exterminerai les contradicteurs et les contradictions.» Le système politique est considéré par le peuple comme l'autre face du colonialisme. L'oppression nationale a pris le pas sur l'oppression coloniale.
Il (le pouvoir) ne connaît d'autre droit que celui de ses intérêts, et n'a plus rien devant lui qui puisse lui faire équilibre, contre-pouvoir. Le plus grave, c'est le sommeil du peuple, absent de la scène politique, résigné à l'ordre établi.
La France se battait en Algérie contre la liberté des Algériens, alors qu'elle s'est battue contre l'Allemagne pour la liberté des Français. Le sentiment national est le plus grand ressort de toute action politique.
Le système politique fait passer le pouvoir et l'idolâtrie de l'argent avant l'intérêt national. Il a le culte de l'argent facile, ce qui va occasionner sa perte. Après l'état d'urgence qui doit relever de l'exception qui a duré du 9 février 1992 à février 2011, l'Etat de droit est une urgence.
Le système politique a colonisé l'Etat, exploité le pays à son profit. Le mode de vie de la nomenklatura qui vit dans les villas et les appartements luxueux, dispose de biens importants à l'intérieur et à l'extérieur du pays développe auprès de la population un sentiment de frustration et d'injustice.
Le peuple dans sa grande majorité ne se reconnaît pas dans les dirigeants qui sont censés les représenter à la tête des institutions du pays de plus en plus contestées.
Il y a une rupture entre le système politique et le pays réel qui refléterait la réalité politique. Les scandales de corruption qui ne scandalisent plus impliquent le changement de système politique et non un changement dans le système et le changement du personnel politique.
L'élection présidentielle n'a pas pour objet de choisir le président de la République par des élections propres et crédibles, car le choix a été fait par les décideurs de l'armée, mais de le légitimer. La légitimité est conférée par un suffrage universel quand les élections sont propres et pas massivement truquées.
Avec ce système politique, le trafic des urnes, le hold-up électoral revêtent avec le temps les dangers qu'ils recèlent et surtout le déni de démocratie avec l'émergence d'un pouvoir personnel despotique qui s'apparente à la monarchie.
Le président Bouteflika, qui ne s'est soucié durant ses mandats ni de la Constitution qu'il a modifiée à sa guise, ni des conventions et pactes internationaux qu'il a fait ratifier par le Parlement, qui a façonné ses pouvoirs constitutionnels à son profit, a placé l'Algérie en tête des violations des droits de l'homme dans le monde.
Il faut défendre avec force et vigueur l'Etat de droit, le pluralisme, dénoncer les apôtres du culte de la personnalité. Après 19 ans de pouvoir et 1000 milliards de dollars dépensés, les résultats sont médiocres.
La politique menée par le président Bouteflika n'a pas assuré, malgré une richesse sans précédent de la manne pétrolière, le décollage économique, ni fait de l'Algérie un pays émergent, encore moins un pays développé.
Il y a régression du pays dans de nombreux domaines : paupérisation des Algériens d'en bas, chômage de masse pour les jeunes, particulièrement les diplômés, chute du pouvoir d'achat, hausse des prix des produits de première nécessité, inflation importante bientôt à deux chiffres, qui est le cancer de la société, détérioration des hôpitaux, faillite de l'éducation nationale de l'école primaire à l'université, fuite des capitaux, dévaluation du dinar, symbole de la monnaie qui reflète celui de l'économie, dont le niveau est fixé par l'euro et le dollar, dégradation sans précédant de l'influence de l'Algérie en Afrique, au Moyen-Orient et dans le monde.
Le président a préféré dans le choix des cadres la fidélité et la loyauté à la compétence et à l'efficacité. La Constitution du 7 février 2016 n'a pas fait passer le président Bouteflika du statut de monarque absolu à celui de monarque constitutionnel.
L'application de son esprit et de sa lettre interdit au président de participer à la compétition pour la future élection présidentielle. Le président de la République est la clé de voûte des institutions, et lorsqu'il ne peut pas assurer ses fonctions, le statu quo est l'immobilisme sont de rigueur.
L'initiative de se retirer de ses fonctions pour maladie grave et durable serait pour le président Bouteflika l'accomplissement de son devoir et lui vaudrait, pour la noblesse du renoncement, le pardon du peuple malgré les immenses dégâts causés au pays par sa politique.
Le président Bouteflika va-t-il s'accrocher au pouvoir, briguer un cinquième mandat, ou passer la main au n°2, peut-être considéré à juste titre comme son héritier, son frère Saïd ? Le mode dynastique de transmission du pouvoir n'a pas sa place en Algérie.
Il y a, à l'occasion de la prochaine élection présidentielle, une personnalisation et une présidentialisation accrues du pouvoir du chef de l'Etat, alors qu'il a été obligé depuis 2014, début de son 4e mandat, de déléguer son pouvoir parce qu'il n'a plus la capacité de conduire les affaires du pays.
La candidature du président Bouteflika à un 5e mandat a été officialisée par les partis du pouvoir qui ont la culture du chef et sacralisent le pouvoir pour maintenir en haleine le peuple et l'orienter vers l'attente, de jour en jour, par la faute de la position du président qui a son avenir derrière lui.
Derrière le conflit engagé au sommet de l'Etat, l'enjeu est la prochaine élection présidentielle. Si le président Bouteflika brigue un 5e mandat, ce n'est pas parce qu'il veut être après avoir été, mais pour raison d'Etat.
S'il renonce, le pouvoir qui est le haut de la vie politique verra l'affrontement de plusieurs candidats des clans du pouvoir divisés par les enjeux idéologiques et surtout les conflits d'intérêts.
Rien ne peut perdre ce pouvoir que les divisions de ses clans sur la scène politique. Si le président Bouteflika se présente, le prochain scrutin ne sera qu'un scrutin de confirmation parce que le pouvoir a confisqué les élections.
Il faut sortir de l'entre-soi, aller vers une grande réalité pour comprendre les défis actuels. La volonté des Algériens est de donner à l'Algérie un président qui se sacrifie pour elle et non qui la sacrifie pour lui.
Des questions pertinentes, incisives sont posées par l'opinion publique dans cette affaire de cocaïne où de hauts responsables de l'Etat et des cadres peu scrupuleux, avides de pouvoir et d'argent, se sont laissés gangrener par la corruption.
Le divorce est entre le peuple privé de ses droits, dominé par le pouvoir au service des puissants et des riches toujours plus riches, qui a le sentiment que la politique nationale se fait sans lui et contre lui.
Il faut construire un pouvoir proche des hommes et des femmes, sensible à leurs problèmes, fidèle à leurs choix et engagements, soumis à leur contrôle et à leur jugement.
La multiplication des centres de décision risque de conduire à des soubresauts et même à des confrontations politiques entre les institutions du pouvoir.
Le général-major Abdelghani Hamel s'est attaqué dans l'affaire de la cocaïne à deux généraux de la gendarmerie qui ont mené l'enquête préliminaire, et au chef d'état-major de l'armée, Gaïd Salah, en prononçant une phrase qui lui a valu sa destitution sur-le-champ : «quand on s'occupe de la corruption, il faut être propre».
«Le Pouvoir absolu corrompt absolument», disait le philosophe anglais du XIXe siècle, Lord Acton.
Quand le président est absent, ses proches jouent son rôle. Tayeb Louh, ministre de la Justice, a parlé de révision de la Constitution, pour certainement désigner le vice-président à la tête de l'Etat. Il y a confusion des rôles, c'est au président du Conseil constitutionnel de le dire. Chacun se place à la place de l'autre pour lui dire : «Ôte-toi pour que je m'y mette».
La Kabylie
Le grand combat que la Kabylie mène pour la culture et la langue amazighes, le patrimoine berbère depuis l'antiquité, la démocratie qui est un espace politique centré sur le droit et l'Etat de droit, ne peut être dévalué.
Il faut se mettre dans les rangs de ceux et celles qui défendent l'identité amazighe, mobiliser les consciences par devoir, conviction et intelligence du cœur.
La culture incarnée par le pouvoir est une entreprise de déculturisatoin qui élimine l'identité amazighe, en tentant de lui faire perdre ses racines par l'intégration et l'assimilation à la langue arabe.Les dirigeants et militants qui redonnent souffle, élan et vitalité à l'amazighité sont nombreux.
Ils ont placé leur vie sous le signe du devoir et de l'honneur, ont mis en relief au cours des responsabilités qu'ils ont occupées des qualités d'intelligence, de loyauté, d'ouverture d'esprit avec la clarté de leurs arguments qui a éveillé les esprits et les consciences.
Hommes et femmes mesurés ouverts au dialogue, ils ont exercé leur fonction avec continuité et abnégation, dominé la situation. C'est au pied du mur que se mesure la capacité du maçon. Les visionnaires finissent toujours par avoir raison.
La femme possède les mêmes qualités que l'homme, les mêmes droits doivent lui être reconnus. Il faut placer très haut la dignité humaine car l'essentiel de la morale politique réside dans son respect qui fait d'elle notre leitmotiv, parce qu'elle est universelle.
Il faut donner à la Kabylie, qui est l'aire géograhique où la démocratie peut s'épanouir, les moyens de la consolider au service de l'Algérie. La défense de la culture amazighe avec tous ses attributs est un impératif absolu. La domination culturelle et linguistique va de pair avec la domination économique.
Le pouvoir a empêché le développement économique de la Kabylie, empêché Issad Rebrab d'investir dans la région. Les déséquilibres financiers et monétaires sont inévitables après avoir fait appel à la planche à billets.
La Kabylie respecte les principe humains, est attachée autant au progrès social qu'à l'efficacité économique ainsi qu'à la démocratisation de la vie politique du pays. La violence n'a cessé de jalonner l'histoire de la Kabylie.
Cette terre garde le souvenir des épreuves du passé. Rechercher la non-violence dans un pays qui la pratique, parler de liberté dans un pays de dictature, dénoncer les services du DRS qui violent le droit à la vie, c'est attendre en réponse un mandat d'arrestation.
La ligne rouge, celle du sang, a été franchie plusieurs fois. Le recours massif aux forces de répression fait connaître l'ampleur de la tragédie vécue par la Kabylie. Les rencontres avec les parents des fils assassinés à la fleur de l'âge affectent les esprits et les cœurs.
Pour éviter que ne se reproduise l'horreur de la violence, qui se concrétise par des bains de sang, il faut choisir la solution politique pour régler les problèmes politiques. Il serait imprudent de vouloir persévérer dans les fautes anciennes, sans tenir compte des fautes du passé.
Le dérapage de la pensée est une faiblesse politique. La libre circulation des pensées et des opinioins, la confrontation des idées, le sens de l'éthique, le plurialisme, la liberté d'expression, font partie de la liberté qu'il ne faut pas confondre avec agitation et action, agitation et force. Il faut marier la réflexion et l'action contre la légerté et l'improvisation.
La campagne de dénigrement, de discrédit, alimentée par le mensonge et la calomnie déclenchée à l'encontre de Ferthat Mehenni, où l'amalgame est fait entre le procès d'intention et le règlement de compte ne doit pas l'entraîner sur le terrain de l'anathème et de l'invective. La répression ne résout pas les problèmes mais les aggrave et confère aux leaders politiques un supplément d'audience politique.
Comme l'a dit Elleinstein, l'historien du Parti communiste français (PCF) : «Parce qu'on voit monter la fièvre, on accuse le thermomètre.Mais ce n'est pas parce qu'on veut casser le thermomètre qu'on suuprime la fièvre.» Trostky pensait comme Marx : «Qu'un but qui a besoin de moyens injustes, n'est pas un but juste.» Le plus à condamner est le pouvoir qui fait monter la fièvre par l'oppression et la répression.
Il faut éviter les fausses querelles et ne pas entretenir des polémique stériles entre les différents courants de pensée. Le plurialisme est nécessaire à l'expression autonome de ces courants. Le pouvoir doit lever les interdictions sur les activités politiques des partis autonomes et leur permettre d'activer librement dans le champ politique.
L'autonomie régionale est la solution, c'est la régionalisation et non
le régionalisme
La prise de conscience régionale est un phénomène sain et fécond, car la région c'est la communauté naturelle où s'implante facilement la démocratie qui est le régime de l'autorité librement consentie.
Il s'agit d'une autonomie régionale nécessaire à la participation efficace des habitants à l'intérieur d'un cadre où ils parlent la même langue maternelle, partagent le même patriotisme historique, les mêmes traditions, le même style de vie, les mêmes intérêts économiques.
La centralisation du pouvoir a conduit à l'arbitraire, à la bureaucratisation et à la paralysie des institutions. Elle est archaïque, paralysante, ne répond pas aux exigences de la vie moderne.
La volonté centralisatrice, ferme, résolue, qui est la philosophie du pouvoir, fait des dirigeants des collectivités locales des figurants, et confie l'autorité discrétionnaire aux walis de qui tout dépend et à qui la population serait soumise. Pour de Gaulle, «faire tout régler par Paris est devenu insupportable.
Il s'agit de faire en sorte que les hommes, qui ont accompli ensemble une œuvre commune, soient assez près les uns des autres pour se comprendre, s'expliquer, s'associer.» Il s'agit de partager, de répartir les responsabilités politiques, économiques, sociales et culturelles entre l'Etat et les collectivités locales.
Décentraliser le pouvoir qui a conduit le pays à la dérive, c'est décharger l'Etat de la gestion quotidienne, c'est faire une répartition des compétences, pour laisser aux élus locaux le pouvoir de décision. C'est non seulement modifier les structures administratives, mais aussi permettre la créativité et l'esprit d'initiative des élus locaux.
La décentralisation demande une meilleure répartition des ressources financières entre l'Etat et les collectivités locales. Elle met fin à un pouvoir étatique jacobin et permet la mise en place d'un pouvoir local ouvert à la critique.
Les décisions ne sauraient être esquissées à la hâte, mais élaborées dans le cadre d'une consultation avec la participation des représentants des différents courants de pensée.
Le vrai problème de la décentralisation est celui de la modernisation et de la démocratisation des collectivités locales. Les compétences des communes qui doivent disposer de moyens financiers et de cadres doivent s'émanciper des chefs de daïra qui les contrôlent et les dominent.
Le maire, président de l'Assemblée populaire communale, élu par les citoyens, n'est pas un fonctionnaire soumis au diktat du wali, du chef de daïra et du secrétaire général de la commune.


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