La Banque africaine de développement (BAD) procédera, le 29 juillet à Alger, à la présentation du Forum d'investissement africain, Africa Investment Forum (AIF), qui se tiendra à Johannesburg du 7 au 9 novembre 2018. La visite de la délégation de la BAD vise à impliquer activement le secteur privé en Algérie, au même titre que la communauté des affaires à travers tous les pays africains, en vue de faciliter les projets à même de transformer le continent, et encourager les entrepreneurs à adhérer au «premier marché de l'investissement en Afrique». Pour la BAD, il s'agit de «renforcer la coopération avec le secteur privé et stimuler l'investissement dans des secteurs d'intérêt stratégique». L'AIF se veut, en outre, «une plateforme multipartite et pluridisciplinaire destinée à appuyer l'instruction de projets jusqu'au financement, à lever des capitaux et à accélérer le bouclage financier desdits projets». Selon Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement, «il n'y aura pas de discours politique» lors de l'AIF. Celui-ci est conçu non pas comme «un forum de discussion» mais plutôt comme «un espace ouvert qui vise à coordonner les efforts des institutions multilatérales, des gouvernements et du secteur privé afin d'améliorer une réserve de projets à même de transformer le continent». Selon les organisateurs, le premier Forum sur l'investissement en Afrique vise à «faciliter les interactions africaines, afin de négocier et accélérer les transactions, pour des discussions franches avec les décideurs politiques, afin de façonner l'environnement commercial et réglementaire, ainsi que pour suivre la mise en œuvre des engagements». Il est à noter que la Société financière internationale (SFI), la Banque mondiale, la Banque interaméricaine de développement, la Banque islamique de développement et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, entre autres, collaborent avec la BAD sur la plateforme AIF, en vue de mettre en place une «plateforme de cogarantie mutualisée» pour minimiser les risques sur les pratiques commerciales éthiques en Afrique. Selon les perspectives économiques en Afrique 2018 de la BAD, les besoins en infrastructure de l'Afrique, par exemple, s'élèvent à 130-170 milliards de dollars/an, d'où l'importance du Forum sur l'investissement en Afrique en tant que plateforme permettant de booster les projets communs, en engageant activement le secteur privé africain.