L'établissement public hospitalier (EPH) Zerdani Salah de Aïn Béïda a été réceptionné en 1988 avec une capacité d'accueil de 250 malades. Il est venu à point nommé soulager l'ancien hôpital Boumali Mohamed, dont la construction remonte à 1952. A l'heure présente, ce dernier fait l'objet d'une rénovation, en vue de le hisser au grade d'EHS, autrement dit d'établissement hospitalier spécialisé au profit des femmes et des enfants. Pour revenir à l'EPH Zerdani Salah, M.Azzoug, installé à sa tête depuis quelques mois, nous informe sur les spécialités existantes au niveau de l'infrastructure, et qui sont : la pédiatrie, la gynécologie, la maternité obstétrique, la traumatologie, la chirurgie générale, la pneumo-phtisiologie, l'ORL l'ophtalmologie et la médecine interne. Le nombre de spécialistes qui exercent dans lesdits services a atteint 30, alors que celui des généralistes est de 21. Le personnel paramédical, réparti entre différents services, comme celui des soins généraux, celui réservé aux femmes et aux enfants, le laboratoire, la radiologie et l'épidémiologie, s'élève à 400 cadres. A la question s'il y a un manque de médicaments au sein de l'établissement, il nous a été affirmé que le médicament est disponible dans l'ensemble, et s'il y a manque, cela relève de sa non disponibilité au niveau de la pharmacie centrale des hôpitaux (PCH). De même, pour toute prescription, il faut que le médecin se réfère à la nomenclature des hôpitaux, autrement, le malade hospitalisé est tenu de se procurer les médicaments. Dans un autre registre, signalons que l'actuel pavillon des urgences s'avère inadéquat du fait de sa présence au sein de l'hôpital, alors que le principe veut qu'il soit indépendant et adapté aux exigences des malades, notamment les blessés. Dans cet ordre d'idées, l'on nous signalera que la construction d'un nouveau pavillon est en cours. Une structure, en somme, adaptée pour jouer le rôle qui lui est dévolu. Par ailleurs, et toujours au sein de l'hôpital, l'on enregistre la réalisation d'une école paramédicale. Cette dernière, inscrite dans le cadre du développement des Hauts-Plateaux, assurera la formation de cadres paramédicaux pour toute la région. Présentement, c'est au sein de l'ancien hôpital Boumali que sont formés les futurs cadres paramédicaux. Outre cela, la ville de Aïn Béïda a bénéficié du projet d'une annexe de l'institut Pasteur. Ceci dit, l'EPH Zerdani Salah souffre également de l'absence de certaines spécialités, comme l'urologie, la neurochirurgie, qui, un fois comblée, permettra, à l'avenir, la diminution des évacuations sur le CHU de Constantine. De même, l'acquisition d'un scanner s'avère urgente pour éviter aux patients de durs et coûteux déplacements. D'autre part, vu le nombre des insuffisants rénaux de la région de Aïn Béïda, comme ceux de F'kirina, Zorg et Meskiana, et qui sont au nombre de 30, la réalisation d'un centre d'hémodialyse semble constituer la préoccupation des responsables de la santé. Pour les perspectives d'avenir, M.Azzoug compte intensifier les contacts avec les pouvoirs publics pour réadapter la structure aux nouvelles exigences, avec la rénovation du chauffage et la climatisation, et ce pour assurer le meilleur confort aux malades, ainsi que la dotation de l'hôpital en équipements ultramodernes, notamment des appareils en mesure d'assurer une prise en charge adéquate des malades. A noter que l'hôpital de Aïn Béïda reçoit des malades de plusieurs régions de l'Est, même de la wilaya de Souk Ahras.