Les avocats de la défense ont demandé le report à l'ouverture du procès, qui devait se tenir mercredi au niveau du tribunal du pôle judiciaire spécialisé, en argumentant leur requête par l'insuffisance de temps pour étudier le dossier d'accusation de leurs mandants. Le tribunal a accordé une suite favorable à leurs sollicitations en prononçant son report au 26 du mois en cours. Selon les faits consignés dans l'arrêt de renvoi, il s'agit du procès de membres présumés d'un réseau spécialisé dans le trafic de drogue et le blanchiment d'argent. 13 personnes, parmi lesquelles 5 sont en détention préventive, 5 sous contrôle judiciaire et 3 état de fuite, sont impliquées dans cette affaire, dont la genèse remonte au mois d'avril dernier et a eu pour théâtre la bourgade de Sidi El Bachir. Agissant sur la base d'une information, les enquêteurs de la gendarmerie ont opéré une descente dans une habitation située dans ladite bourgade où ils ont découvert une quantité de 166 kilogrammes de résine de cannabis. La drogue proviendrait du royaume chérifien et aurait été convoyée à partir d'une localité située sur la bande frontalière algéro-marocaine où elle aurait été réceptionnée quelques jours auparavant. Les principaux mis en cause dans cette saisie record étaient des propriétaires à part entière d'agences immobilières essaimées à travers la wilaya d'Oran, qui leur servaient en réalité pour le blanchiment d'argent provenant des transactions de drogue. Ils s'adonnaient également, pour ce même besoin, à différentes autres activités commerciales douteuses.