Le cas de plus de dix personnes ayant été incarcérées après s'être présentées au parquet général, la veille de l'ouverture du procès de la BCIA, en vertu de la loi de prise de corps, sera étudié après demain lundi par la chambre d'accusation prés la Cour d'Oran, apprend-on de source très proche de ce dossier qui n'arrête pas de faire couler beaucoup d'encre et de ...salive. La même source estime que les malheureux impliqués dans cette affaire seront relâchés ce même jour du fait que « leur incarcération a été le fait d'un malentendu entre les avocats de la défense et le président ayant la charge de ce dossier ». « c'est suite à une demande de report de l'audience, pour quelques jours seulement, formulée par les avocats après qu'ils aient constaté l'exiguïté de la salle, que le président a pris la décision du renvoi de l'affaire à la prochaine session criminelle », du fait que ce magistrat s'est retrouvé face à un prétoire vide. Aucun avocat n'y est retourné après qu'ils avaient quitté la salle avant même que ce même président ne prononce le résultat de la délibération qu'il avait tenue suite à leurs requêtes, et c'est cela qui a fait que les personnes ayant été présentées la veille du procès pour être entendues au même titre que les accusés sont restées en prison. La demande de leur remise en liberté devait se faire en audience et non pas au bureau du juge, estime-t-on. Une formalité à respecter Selon d'autres sources, les personnes concernées par la prise de corps retrouveront leurs siens lundi prochain parce que leur libération ne sera, pour les juges, qu'une formalité qu'il faut respecter tout de même. D'autre part, ce procès exceptionnel risque fort bien de se tenir dans la même salle d'audience où il a été ouvert le 6 novembre dernier. C'est à dire au siége de la Cour Ce sont les travaux d'aménagement et d'extension entrepris dernièrement dans cette salle, réservée exclusivement pour les affaires criminelles, qui laissent présager qu'aucun report de l'affaire dans un autre tribunal n'est à envisager. Il faut savoir enfin que plus d'une soixantaine de personnes sont impliquées dans cette affaire dite des traites avalisées qui avait causé un préjudice financier à l'Etat, évalué à plus de treize milliards de dinars, et plus d'une centaine d'avocats y sont constitués.