Quatre jours après une prestation mi-figue mi-raisin face à El Aïn pratiquant un beau football, l'ESS «new look» a affiché un visage affligeant et s'est logiquement inclinée à Zagreb, lors de la deuxième manche du premier tour de la Coupe arabe. Les principaux concepteurs de la pâle copie ainsi que la direction du club ne peuvent pavoiser. Sachant que la réalité des actes, couplée à celle des terrains, a mis à nu le discours et la philosophie de Rachid Taoussi. D'autant que l'Entente a livré samedi soir une nouvelle piètre prestation. Nul n'a le droit de cacher le soleil par un tamis. Pour preuve, les partenaires de Zeghba, qui a sorti un grand match, n'ont pas été entreprenants. Après avoir retrouvé des vertus offensives lors de la première confrontation, l'Aigle noir a failli se brûler les ailes. Hormis le gardien et à un degré moindre Rebiai, Badrane et Douadi, le reste du collectif s'est inscrit aux abonnés absents, au grand dam du public sétifien ne reconnaissant pas son team. En manque de rythme et de repères, le collectif ententiste et en premier lieu, Redouani, Lakroum, Draoui et Djabou, était méconnaissable. Concédée face à une formation qui vient d'entamer sa préparation foncière, la défaite met à nu les tares d'un onze sétifien qui n'est pas parvenu à monopoliser le cuir plus de 34%. Désespérant pour un groupe émargeant mensuellement à des centaines de millions de dinars. Il faut souligner que tout au long d'une empoignade dominée par El Aïn tombant sur un Zeghba omniprésent, même s'il n'est pas exempt de tout reproche sur le but de Diaky (40'), les Noir et Blanc se sont enfoncés dans une profonde léthargie et dans un désert offensif. Sans le moindre tir cadré et une toute petite situation offensive, les statistiques se passent de tout commentaire. Pis encore, les Ententistes ont éprouvé les pires difficultés à ressortir le ballon et à le récupérer. Avec une prestation aussi médiocre, les gars de la capitale des Hauts-Plateaux ne pouvaient contrer ou bousculer un adversaire trahi par le manque de réalisme. Acquise dans la douleur, la qualification ne peut cacher les insuffisances d'un groupe n'ayant toujours pas le niveau d'un candidat à une place au soleil. Avec cette approche, l'ESS version Taoussi ne va pas faire long feu. Un homme averti en vaut deux, comme dit l'adage. La voie de la rédemption passe par un mea-culpa des principaux auteurs de cette sortie d'une tristesse infinie. D'autant que samedi, l'Aigle noir, qui avait échappé de justesse à une autre grosse désillusion, a, une nouvelle fois, frôlé le néant.