L'ES Sétif affrontera le MC Alger aujourd'hui au stade du 5 Juillet dans le cadre de la 6e et dernière journée de la phase de poules de la Ligue des champions d'Afrique. Une rencontre cruciale dans la mesure où le perdant se verrait éliminé de la prestigieuse compétition. Les deux clubs algériens comptabilisent tous deux cinq points, tous comme Difaa Al Jadidi, du Maroc. Le leader du groupe B est le TP Mazembe (RD Congo), avec 11 points. La déroute de l'ES Sétif à Batna intervient donc à un moment crucial de l'exercice, soit 72 heures avant cette finale avant la lettre de la phase de poules de la Ligue des champions. Comme un malheur n'arrive jamais seul, le MCA qui se trouvait lui aussi au creux de la vague a bien profité du déplacement pour se refaire une santé, booster son moral et le compteur points. Les retrouvailles entre Mouloudéens et Sétifiens s'annoncent difficiles. D'autant que le partage des points n'arrangerait pas les affaires des deux clubs algériens cloués au pilori. Devant bénéficier des facteurs terrain et public, le Doyen, revigoré par le dernier succès en championnat national, bénéficiera des suffrages des parieurs. Même si le contexte est différent de la compétition locale, la mission des hommes de Rachid Taoussi ne sera pas de tout repos. Lesquels devraient, certes, récupérer les Djabou, Bouguelmouna, Djahnit, Daouadi, Zeghba et Aïboud ayant zappé la rencontre de l'ASAM pour cause de blessure. Sans grande concentration, engagement physique, présence dans les duels et une force mentale des grands rendez-vous, l'apport des joueurs précités ne sera pas d'une grande utilité dans le onze sétifien appelé à gérer les moments forts de la partie qui sera à n'en pas douter celle des deux coaches, notamment Taoussi... Les répercussions d'un faux casting de l'ESS Avec une armada de «pros» émargeant mensuellement à plus de deux millions de dinars, l'Aigle noir sétifien rentre de Batna les mains vides. Ayant sans doute pris à la légère le derby ASAM-ESS, disputé à huis clos, les Noir et Blanc, oubliant une fois de plus qu'un match n'est jamais gagné à l'avance, s'en mordent les doigts. Au grand dam d'un public ruminant sa colère. Plus réalistes que leurs adversaires maladroits et hors coup, une nouvelle fois, les hommes d'Adjali marquent à l'ultime minute du premier half puis ferment toutes les issues. Evoluant avec un cœur gros comme ça, les M'lilis qui voulaient préserver leur maigre avantage, arrivent en fin de compte à épingler un onze faisant prématurément les frais d'un faux casting. Recrutés au prix fort, rien que pour ramener le plus qui faisait défaut à l'équipe, certains nouveaux joueurs n'ont pas honoré la confiance et n'ont pas répondu aux attentes de leur club employeur. En loupant des buts certains et l'occasion de marquer les esprits des Ententistes, les Bakir, Lakroum et Draoui, pour ne citer que ceux là, passent à côté, perdent la confiance, sont désormais tenus par l'obligation de résultat et pénalisent leur club, ne pouvant de ce fait rentabiliser les gros investissements consacrés durant l'intersaison.