Les habitants du village Akkar se plaignent de la qualité de leur eau potable et des désagréments liés à leur alimentation en énergie électrique. Dans une requête adressée au wali, il est fait état de « l'eau potable qui s'est nettement détériorée laissant planer le spectre de la prolifération des MTH, (chose) due à l'eau boueuse et polluée » et de « l'alimentation en énergie électrique caractérisée par des chutes de tension quasi-quotidiennes plongeant (leur village) dans l'obscurité totale ». La pétition, dont des copies ont été destinées aux autorités locales et à la Sonelgaz et l'ADE, attire l'attention des responsables sur un risque réel de contamination, s'agissant de l'eau potable. Sur les lieux, nous avons en effet pu constater de visu des fuites d'eau à proximité des conduites du réseau d'assainissement, lesquelles, laissées en l'état, favoriseraient des cross connexions. Plus grave encore, des eaux usées se déversent aux alentours des forages alimentant les villages environnants. Quant à la qualité de l'eau, d'une rougeur prononcée laissant deviner la présence de sable ou un taux élevé de fer, au premier contact gustatif on ne peut que douter de son caractère potable. De nombreux villageois parlent de malaises, de troubles, de douleurs au niveau du ventre ; voire des vomissements consécutifs à sa consommation. La facture de cette denrée s'avère ainsi salée car, outre la redevance ADE, les malheureux habitants doivent débourser 200 DA environ pour chaque personne hebdomadairement en eau minérale ou dépenser l'équivalent en frais de transport pour chercher l'eau au niveau des sources. Toutefois, le problème revient de façon cyclique depuis des années au cours desquelles on a assisté à la dégradation rapide des eaux puisées des forages. Cependant, c'est suite au tarissement des eaux de l'une des deux sources alimentant le réseau et la réduction draconienne de celles de l'autre que la nécessité de recourir exclusivement à ces forages pose la problématique de l'alimentation en eau potable de ces villages censés couverts pour leurs besoins après un projet AEP qui a englouti des milliards.