L'opération de réévaluation du montant des contrats de location des kiosques et autres locaux propriétés de la commune vient d'être lancée par la commune de Annaba. Il s'agit là d'une première étape de la nouvelle politique de recherche des recettes autres que celles de l'Etat engagée par la commune de Annaba. La nouvelle démarche de la commune s'est avérée incontournable. Elle est destinée à compenser le déficit financier et à supprimer quelques-unes des difficultés enregistrées dans la gestion de la commune. Particulièrement après la suppression des 150 millions de dinars de recettes fiscales annuellement versées par les activités portuaires et aéroportuaires. Plus ou moins équilibré, les précédentes années, le budget communal pour l'année 2005 comporte des coupes sombres au plan financier. Des coupes qui devraient à court terme se répercuter négativement sur les activités de la commune menacée d'asphyxie financière. Ces dernières années, les citoyens de la commune de Annaba qui en compte plus de 350 000 ont relevé que ses préoccupations quotidiennes étaient médiocrement prises en charge. Dans certains quartiers à l'image de Didouche Mourad, Plaine-Ouest, Oued Eddeheb et Oued Forcha, elles sont prises en charge en fonction de l'humeur du jour. Cette revalorisation des contrats, conforme à la loi, a entraîné une réaction des gérants des cafétérias du cours de la Révolution, des buralistes, gérants de parkings et autres locaux commerciaux, la commune tente de répondre à l'attente de sa population. Les grands parkings Stambouli, Kouch Nourredine, Souidani Boudjemaâ, la gare routière Sidi Brahim, celle de l'interwilayas, les locaux attenants au théâtre Azzedine Medjoubi ne serviront plus de source d'enrichissement à certains au détriment des habitants de Annaba. Un de ses gérants a réussi à céder le bail du local commercial dont il a bénéficié de la commune pour 100 millions de dinars alors qu'il payait mensuellement un loyer de 600 DA. « Comment se fait-il que ce sont toujours les mêmes renchérisseurs qui se présentent lors de la mise aux enchères des baux ? Comment se fait-il qu'en guise de renchérisseurs, on se trouve face à des individus préalablement d'accord pour n'engager aucun renchérissement ? Pourquoi celui chargé de cette opération ne déclare-t-il pas ces enchères infructueuses sur la base d'une mise à prix préalablement fixée par la commune ? », s'est interrogé un des élus lors de la dernière session du conseil communal.