Les mois et les années passent et le marché de la Bastille reste sale, rongé par la crasse et les immondices. Une petite virée au marché de la rue des Aurès (ex-la Bastille) nous renseigne à quel point cette artère marchande reste sale, hideuse et plongée dans une crasse indescriptible. Ce marché populaire se situe tout juste entre la rue Larbi Ben M'hidi et la rue Khemisti. Il débute à la place du Maghreb pour s'étaler, plusieurs rues plus loin, jusqu'au consulat espagnol. Que de fois les responsables locaux ont promis, la main sur le cœur, que ce marché allait bientôt retrouver son lustre d'antan, mais rien n'y fait : les mois et les années passent et le marché de la Bastille reste sale, rongé par la crasse et les immondices. Aux dernières nouvelles, les autorités avaient déclaré que les marchands disposant de stands au niveau de ce marché seraient délocalisés, à titre provisoire, à l'ancienne cave de l'ONCV située au quartier St-Pierre, le temps de mener des travaux de réhabilitation, et redorer le blason de ce marché du centre-ville, longtemps délaissé. Il était question d'en faire une rue piétonne, éclairée, animée, et surtout très propre. Mais il faut dire que cette annonce avait été faite en 2014, soit il y a plus de 4 ans. Depuis, rien n'a été fait, et autant dire que cette initiative, louable sur le principe, est aujourd'hui mise aux oubliettes. Le marché de la Bastille continue de croupir sous des tas d'immondices, ce qui n'empêche pas d'ailleurs les habitants du centre-ville d'aller y faire leurs emplettes, ne pouvant faire autrement. En effet, en dépit de la saleté qui jonche le sol, le marché de la rue des Aurès reste très prisé par les Oranais qui y vont pour s'approvisionner en fruits et légumes et en viande, s'enquérir des prix du merlan, de la crevette ou des moules chez les différents poissonniers ou, tout simplement, pour «casser la dalle» dans une des gargotes qui pullulent le long de cette artère. Une raison, donc, supplémentaire pour réhabiliter cette rue et en faire un lieu emblématique de la ville d'Oran. Encore faut-il que la volonté soit au rendez-vous.