Un débrayage partiel au niveau des établissements scolaires de la wilaya de Aïn Defla a eu lieu hier matin, apprend-on de source sûre. Ce mouvement de protestation spontané traduit le malaise des travailleurs de l'éducation en raison du retard enregistré dans la perception des salaires traditionnellement versés entre les 10 et 15 de chaque mois. Dans une pétition signée par des enseignants des lycées Mohamed Kouidri et Emir Abdelkader de Khemis Miliana, dont une copie nous a été transmise, les protestataires, indignés par cette situation, exigent le paiement de leurs indemnités diverses, telles que les primes de scolarité et de rendement du deuxième semestre de l'année écoulée. Signalons que le mois dernier ayant coïncidé avec l'Aïd El Adha, de nombreux salariés ont privé leur famille du rituel religieux et ont été contraints de s'endetter. A noter que les services concernés, à savoir la direction de l'éducation, le contrôle financier et le Trésor, se rejettent à chaque fois la responsabilité. Contacté hier par téléphone, le directeur de l'éducation de la wilaya a affirmé que ses services avaient fait leur travail dans les délais prévus, ajoutant que les raisons de ces retards sont à chercher du côté du Trésor. En revanche, le mois dernier, Trésor et contrôle financier avaient tenu pour responsables les services de la direction de l'éducation. Dans tout cela, les travailleurs de l'éducation perdent leurs repères et montent au créneau, certains allant jusqu'à demander aux différentes tutelles de dépêcher des commissions d'enquête pour situer les responsabilités et assainir définitivement la situation. Le ras-le-bol des travailleurs est à son paroxysme et le mouvement de protestation risque de se durcir si les pouvoirs publics ne réagissent pas positivement et rapidement à l'appel des protestataires.