A quelques jours de la célébration de l'Aïd El Adha, au chef-lieu de wilaya de Tébessa, réputée pour la qualité des moutons qui y sont élevés, ou encore à Bir Mokkadem, Bir El-Ater et Cheria, où est implanté le plus grand marché du bétail de l'est du pays, les marchés aux bestiaux vivent au rythme d'une réelle effervescence, avec une affluence remarquée des habitués de ces marchés, qui viennent de toute la région Est. La wilaya de Tébessa, à vocation agro-pastorale, caractérisée par un environnement particulièrement propice pour l'élevage ovin et bovin, avec un climat chaud en été et froid en hiver, propose pour l'Aïd du sacrifice des moutons, l'agneau, véritable marque déposée, s'accordent à dire les citoyens approchés par l'APS. A Tébessa, l'agneau est très prisé. Sa viande, assure-t-on, est savoureuse, avec un goût particulier, du fait que la région est connue pour ses pâturages «généreux» à base de romarin, de genévrier, d'armoise, ainsi que d'autres types de végétaux. Il est localement demandé car apprécié pour sa viande délicieuse et la variété de mets que sa chair tendre permet de préparer. Les citoyens viennent aussi de toutes les régions du pays, à El Marmouthia, Darmoune, ou encore Dokane, les fiefs de l'agneau à Tébessa, en quête d'un mouton à pedigree, qui confirme la réputation solide (et bien fondée) du cheptel ovin de ces régions. Approchés par l'APS, de nombreux maquignons rencontrés dans la localité de Darmoune, dans la commune de Cheria, à 45 km à l'ouest de Tébessa, ont été unanimes à affirmer que l'élevage ovin requiert une connaissance et une compétence spécifiques que beaucoup de jeunes éleveurs n'ont pas. Il s'agit du pâturage à des heures spécifiques, et dans des endroits qui garantissent non seulement un engraissement naturel, mais également une qualité de viande supérieure. Pour Abderrezak, un berger de Cheria qui a à sa charge 50 têtes ovines, âgées entre 6 mois et 3 ans, l'élevage dans cette région est transmis de père en fils.