Au moment où l'eau potable se fait rare, notamment en cette période de grandes chaleurs, les fontaines publiques sont abandonnées et certaines d'entre elles sont polluées. Les exemples ne manquent pas au niveau de la commune de Tizi Ntléta, au sud de la wilaya de Tizi Ouzou. Le village d'Aït Abdelmoumène compte plusieurs fontaines publiques, autrefois unique source d'eau. L'arrivée des conduites de l'ADE, vers les années 1970, a sonné la fin de ces fontaines. Les comités de village qui assuraient leur entretien ont déchanté, les autorités communales, les services de l'hydraulique et de l'ADE ont fait pareil. Pis encore, des réseaux d'assainissement ont été réalisés à proximité, causant leur pollution. Tala N chikh et Tala Bwadi Akine au quartier Igharviyene, sont à présent polluées. Leur eau coule à flots, mais dans la nature. A Tala n Chikh, l'eau est jaunâtre et impropre à la consommation. A Aït Graïche, les fontaines publiques ont disparu, il ne reste plus que les ruines. «Nous demandons aux responsables de faire le nécessaire pour dépolluer ces fontaines et permettre à la population de les exploiter», dira un membre du comité de village.