Les villageois d'Aït Abdelmoumène, dans la commune de Tizi Ntléta, au sud de Tizi Ouzou, vivent au rythme de la pénurie d'eau potable. En effet, depuis plusieurs années, le village n'est alimenté qu'une fois par semaine et pendant quelques heures seulement. En saison estivale, le problème s'accentue et la rareté de l'eau potable dure plusieurs semaines malgré les réclamations et les actions de protestation de la population. En automne dernier, le village a été raccordé au barrage de Koudiet Asserdoun, mais la promesse d'améliorer la distribution n'a pas été tenue, puisque depuis la mise en service de ladite conduite, la situation n'a pas changé. L'eau est toujours rationnée à raison de quelques heures par semaine. Les citoyens ont recours, même en hiver, à l'achat de citernes tractables au prix de 2000 DA l'unité. «L'eau se fait rare, même en hiver. Si la situation perdure, nous allons vivre un été à sec comme par le passé», craindra un citoyen. Un éleveur de bétail que nous avons abordé à ce sujet indiquera : «Pour faire boire mes bêtes, je suis contraint d'acheter des citernes à longueur d'année. Rien que durant la saison estivale écoulée, j'ai déboursé 4 millions de centimes pour l'achat d'une vingtaine de citernes. Nous espérons que la situation s'améliorera d'ici la saison estivale.» Pour leur consommation, les citoyens d'Aït Abdelmoumène se rabattent sur l'eau minérale ou l'eau des quelques rares fontaines publiques encore en service, car la plupart d'entre elles sont polluées. Le cas des fontaines de Tiliwa est illustratif. «Il est temps de réhabiliter les fontaines du village et d'améliorer la distribution de l'eau par l'ADE», dira un villageois.