Conséquence de la psychose née de l'enregistrement des cas de choléra en Algérie et subséquemment aux soupçons qui pèsent sur l'eau, fruits et légumes, «pas moins de 60 points d'eau, dont des sources séculaires, seront temporairement, et à titre préventif, fermés», a fait savoir une source responsable au niveau du bureau communal d'hygiène. Intervenant à l'aune de perturbations dans la distribution du précieux liquide, la crainte d'une contagion par le choléra et, tout dernièrement, de la fermeture de deux grands puits alimentant les habitants de la cité dite «l'université», il est inutile de décrire la hantise des citoyens de Tiaret qui ont toujours en mémoire l'épidémie de la fièvre typhoïde de 2001. Contacté à ce sujet, et bien qu'en congé annuel, le chef du BHC (Bureau d'hygiène communal) relativise la problématique et parle de «mesures à prendre pour éviter la pollution, mais aussi le recours aux points d'eau qui présentent des caractéristiques hors normes». «C'est à ce titre que nous avons préconisé à l'endroit des habitants de la cité de l'université de procéder au curage d'un des deux puits, profond de 70 mètres, et de les rouvrir, d'une part, et de continuer de contrôler l'eau puisée dans la séculaire source de Aïn El Djenane, au centre-ville de Tiaret». Cette source, qui a fait l'objet d'un réaménagement de son site, a été dotée d'un dénitrificateur et fait l'objet d'analyses bactériologiques quotidiennement pour surveiller, entre autres, le taux de nitrate qu'on dit élevé. Sur les 34 000 m3 d'eau à destination des habitants du chef-lieu, l'ADE enregistre un déficit journalier de 17 000 m3. Les perspectives auraient pu être meilleures si les projets envisagés, à l'exemple de celui de l'eau de mer dessalée depuis la Macta, n'avaient pas été gelés.