Les caves situées dans les immeubles des deux cités Emir Abdelkader et Ahmed Zabana devront faire l'objet d'une opération d'assainissement qui sera effectuée par les agents du BHC (Bureau d'Hygiène Communal), apprend-on de sources municipales. «Cette opération de curage, qui a été suspendue depuis fort longtemps, intervient suite aux multiples doléances adressées conjointement par les habitants des immeubles et les occupants des caves de la Cité Emir Abdelkader qui endurent un véritable calvaire depuis plusieurs années à cause de l'infiltration des eaux usées», indiquent nos sources. Selon les déclarations des habitants, le problème des inondations est survenu suite à l'absence des canalisations d'évacuation et de drainage. D'ailleurs, la présence d'immondices et autres déchets ménagers, la prolifération des rats et des cafards, l'infiltration des eaux provenant des appartements sont les principaux facteurs qui ont favorisé la propagation des épidémies, notamment les MTH (Maladies à Transmission Hydrique). «Initialement, le plan d'entretien mis en place par le bureau d'hygiène communal a visé une vingtaine de caves des immeubles de ces deux cités. Une fois achevé, le projet de curage des eaux usées en cours de lancement sera suivi par un autre programme de désinsectisation des caves», indique-t-on. Cette opération, qui sera entreprise par les agents du service d'hygiène, intervient à titre complémentaire au programme de l'assainissement des cités à forte concentration d'habitants. Rappelons que le phénomène du squat des caves des immeubles a pris de l'ampleur au niveau de la Cité Emir Abdelkader depuis la décennie noire. Actuellement, 70 % des caves sont occupées illégalement par environ 180 personnes, soit une moyenne de 40 familles venues de Sig, de Tiaret, de Mostaganem..., selon le recensement effectué par les services compétents de l'APC. «Quoiqu'elles côtoient l'insalubrité et vivent dans des conditions affreuses, ces familles gardent toujours l'espoir d'être relogées un jour. Leurs enfants sont nés avec des pathologies respiratoires, dermiques ; certains sont atteints de maladies chroniques. Cependant, en dépit des dangers qui les guettent, les occupants refusent de quitter les lieux sans contrepartie», dira un responsable de l'APC. Quant à la Cité Ahmed Zabana, la remontée des eaux usées est due, d'après les habitants, aux modifications apportées au projet lors de la réalisation des immeubles sur des espaces qui n'ont pas subi les travaux de viabilisation.