Lors de la dernière campagne céréalière, les trois coopératives de Tiaret, Frenda et Mahdia ont engrangé pas moins de 78 935 quintaux de légumes secs, dont 80% proviennent exclusivement de la culture de la lentille. «Sur une production estimée à 78 935 quintaux de légumes secs, 58 387 quintaux ont été engrangés par les trois coopératives de Tiaret, Frenda et Mahdia durant cette campagne», a déclaré Mme Bakhta Safou, chargée de la communication au niveau de la Direction des services agricoles de Tiaret. 80% de ces quantités proviennent de la culture de la lentille qui prend de l'ampleur d'année en année, notamment du côté de Mechraâ-Sfa, une zone à forte potentialité en céréales, jusqu'à Sersou, aux environs de Mahdia, et un peu partout, où les rendements restent quantitativement meilleurs. Bien plus, les cultures de légumineuses, notamment la lentille, avec 1200 hectares (398 pour les pois chiches) sur les 12 398 de terres emblavées, sont déclarées sinistrées du fait d'une météorologie capricieuse (importantes chutes de pluie ayant occasionné des dégâts dans les champs), ajoute notre source. En dépit donc de l'aléa climatique, la production a augmenté, bien que les objectifs assignés n'aient pas été atteints par rapport aux campagnes de 2016/2017, avec une collecte de 60 839, 30 214 quintaux en 2015/2016 et 11 878 en 2014/2015. La coopérative de Tiaret, qui a refusé la réception d'autres quantités de lentilles «du fait de la qualité du produit proposé» compte, selon le sous-directeur des semences, Daoud Rayane, «réintroduire la semence de la lentille dans le circuit, une fois traitée au niveau de la station de semences de Dahmouni, tout en édictant des conduites à tenir pour améliorer le rendement». Cédée à 8 500DA le quintal à la CCLS, la culture de la lentille continue de croître en surface pour s'inscrire dans la politique des pouvoirs publics centraux et prestement l'Institut des grandes cultures qui compte «produire une grande partie des besoins en légumes secs d'ici 2020», comme l'a déclaré le directeur de l'ITGC, Omar Zeghouane. «Très prisée, la culture de la lentille locale devrait croître et participer à l'effort national visant l'autosuffisance alimentaire et la réduction de la facture d'importation des légumes qui tourne autour de 80 millions de dollars/an», renchérit-on. Sur une superficie totale de 85 000 hectares de terres emblavées annuellement, Tiaret se taille une bonne part, avec plus de 12 398 ha, mais devrait diversifier et ne pas se suffire de la lentille. La culture d'autres espèces, comme les fèves et le haricot, pourrait donner satisfaction.