Les cinq communes de la bande frontalière, en l'occurrence celles d'Ouled Moumen, Lakhdara, Lahdada, Aïn Zana et Sidi Fredj, ont récemment bénéficié de quinze opérations de désenclavement et de réhabilitation des routes pour un montant global de 2 milliards de dinars. C'est à El-Krouma, une mechta située à mi-chemin entre deux agglomérations éparses de la commune de Sidi Fredj, que le coup d'envoi de l'une desdites opérations a été donné par Abbes Badaoui, wali de Souk Ahras, sorti hier en visite d'inspection et de travail dans cette commune.Après avoir longuement écouté les habitants de cette contrée relativement isolée par rapport à d'autres, le premier responsable de l'exécutif n'a pas manqué de mettre en relief l'importance des routes dans la dynamisation de la vie socio-économique de la région. «Toutes ces réalisations, tous ces projets d'envergure qui toucheront les cinq communes frontalières, celle de Sidi Fredj incluse, ont pour objectifs le rapprochement des populations locales, le désenclavement des agglomérations lointaines et la mise en place d'un processus de développement local à même de transformer ces zones en pôles d'attraction pour les investisseurs et l'appel a été lancé à ces derniers pour relever ensemble les défis de l'heure», a-t-il déclaré devant un groupe de citoyens. Les routes sont, avec l'alimentation en eau potable, deux paramètres d'équilibre social et des points forts pour l'essor économique escompté, a estimé le wali de Souk Ahras qui a, également, fait part de sa vision future de la gestion des ressources en eau. Il a qualifié de «positifs» les résultats enregistrés par ce département, dans la mesure où les quatre barrages (dont deux déjà opérationnels) qui seront renforcés par le projet de transfert des eaux de l'oued Chaffia à El-Tarf et les 16 forages seront appelés à couvrir tous les besoins de la population. «Nous nous acheminons vers une totale maîtrise de l'AEP à Souk Ahras, où l'on en est déjà à une gestion qui dépasse de loin les années des grandes crises et des perturbations. Le H/24 n'est pas impossible, car nous en sommes déjà à une alimentation de un jour sur deux ou sur trois dans les pires conditions», a annoncé, confiant, le même responsable. L'eau qui coulera en abondance fera fonctionner le complexe de transformation du phosphate de Oued El-Kabarit et résorbera le chômage de Sidi Fredj et des quatre autres communes de la bande frontalière, lequel complexe est d'une capacité de 6000 travailleurs. Les routes donneront naissance à de nouvelles écoles et réduiront des déplacements contraignants des écoliers et des ruptures précoces de scolarité. C'est dans cette optique que le chef de l'exécutif conçoit la prise en charge de ces communes.