Un premier cas suspect de choléra a été enregistré, avant-hier, au centre hospitalier universitaire d'Oran, a-t-on appris de sources hospitalières sûres. Il s'agit d'une femme âgée de 26 ans actuellement hospitalisée au service des maladies infectieuses de cet hôpital. La patiente, qui était en visite dans la wilaya de Blida, présente des symptômes qui laissent penser qu'elle est «probablement» atteinte de choléra, précise notre source. La femme en question souffre de symptômes similaires à ceux du choléra, ce qui a nécessité sa mise en observation. Les médecins attendent les résultats des analyses de l'Institut Pasteur, qui devra confirmer ou infirmer si cette femme est atteinte de choléra ou d'une autre maladie. Même si aucun cas confirmé de choléra n'a été enregistré à ce jour à Oran, toutes les équipes médicales ont été mobilisées. Il est à rappeler qu'une réunion de coordination, présidée par le wali, s'est tenue dimanche dernier et a été consacrée à l'environnement et à l'hygiène, ainsi qu'aux mesures à prendre pour contrer toute propagation des maladies infectieuses transmissibles. Le wali d'Oran, Mouloud Cherifi, a déclaré lors de cette rencontre que le dossier de l'environnement est primordial dans la gestion d'une cité, avant d'inviter les élus des différentes communes à renforcer le dispositif de prévention. Le directeur de la santé a lui rappelé que le dernier cas de choléra dans la wilaya d'Oran remonte à l'année 1991. Il a aussi spécifié que parmi les premières mesures prises pour prévenir la propagation de cette épidémie, la direction de la santé a procédé à des aménagements de lieux d'isolement à travers les différents hôpitaux d'Oran. Un total de 120 lits ont ainsi été prévus, dont 60 au niveau du CHUO, 20 à l'hôpital pédiatrique de Canastel, 20 autres à l'hôpital d'El Mohgoun (Arzew) et enfin 10 lits à l'hôpital de Aïn El Turk. Un cadre de la direction de la santé a préconisé «le contrôle permanent de l'alimentation en eau potable (du château d'eau au robinet), le traitement et le contrôle régulier des puits et des sources, l'alimentation des populations qui n'ont pas accès à des sources d'eau potable par citernes préalablement javellisées et, enfin, le contrôle des piquages illicites». Comme il y a lieu aussi de procéder à l'évacuation correcte des eaux usées, au ramassage et à la destruction des ordures ménagères, au renforcement du contrôle de l'hygiène alimentaire et au renforcement du programme de lutte contre les maladies diarrhéiques.