La rénovation des écoles, nécessitant des travaux de réfection, qui tardent à être lancés ou à s'achever, est l'autre souci de cette rentrée. A quelques jours de la rentrée scolaire, c'est le branle-bas de combat qui s'empare du secteur de l'éducation à l'échelle de la wilaya de Jijel, qui s'apprête à accueillir plus de 168 000 élèves répartis sur les cycles primaire, moyen et secondaire. En prévision de ce rendez-vous, des chantiers ont été lancés et d'autres sont en cours pour préparer cette rentrée. Cependant, des lacunes sont à relever dans certains établissements, où les élèves devront faire face à des chantiers dans la cour de leurs écoles, comme c'est le cas dans certaines communes qui ont improvisé des travaux juste il y a quelques jours pour préparer la rentrée scolaire. C'est le cas à El Milia, où nous avons été témoins de cette situation à l'école des Frères Bouchemoukha, et à l'autre établissement du primaire, Merimeche Zohra, où les matériaux de construction sont encore sur les lieux pour le besoin de certains travaux. «Il n'y aura pas de rentrée pour les élèves de ces deux écoles, ce sera pour plus tard encore», s'emporte un parent d'élève rencontré sur les lieux. Devant cette situation et pour mettre plus de cadence dans le rythme de préparation de cette rentrée, le wali, accompagné du secrétaire général de la wilaya et des responsables du secteur, est allé s'enquérir de l'état de certains établissements scolaires dans les communes de Sidi Marouf et d'El Milia, où il est question de la réception d'un lycée et d'un CEM. A Taher, il est également prévu la réception pour cette rentrée scolaire d'un CEM, et de la livraison de 80 classes d'extension pour lutter contre la surcharge des classes dans les communes qui font face à cette situation. Pour un responsable du secteur de l'éducation, tout est cependant fin prêt pour l'accueil des élèves le jour J dans les meilleures conditions. «Tous les postes d'enseignants sont occupés, il n'y a aucun manque pour cette rentrée scolaire, tout est en ordre», a-t-il assuré, en insistant sur le fait qu'il n'y aura aucune suppléance sur poste vacant. «S'il y a recours à cette éventualité, ce sera pour remplacer les enseignants qui sont en arrêt de travail médical ou pour les cas de maternité», a-t-il affirmé. La nouveauté de cette année est la création de nouvelles classes pour l'enseignement de la langue amazighe. Nouvellement constitutionnalisée, cette langue bénéficiera de 16 groupes pédagogiques de 25 élèves, à raison de 8 groupes à Ziama Mansouria et 4 autres dans chacune des communes d'El Aouana et de Jijel. L'autre défi à relever pour cette rentrée scolaire reste celui d'assurer des repas chauds dans l'ensemble des cantines scolaires, une contrainte qui a été relevée l'année passée sans être totalement maîtrisée. La réhabilitation des écoles, nécessitant des travaux de réfection, mais dont les opérations tardent encore à être lancés ou à s'achever, est l'autre souci de cette rentrée, qui risque d'être perturbée par ce problème. L'improvisation dans la gestion des fonds attribués pour les besoins de cette opération au niveau des APC a fait que des élèves risquent de retrouver des écoles délabrées sans eau courante ni sanitaires.