Plusieurs budgets ont été débloqués pour la réhabilitation des établissements scolaires qui se dégradent, mais les lourdeurs bureaucratiques bloquent les travaux. Au-delà de la polémique qui fait rage au sujet des erreurs apparues dans les manuels scolaires nouvellement introduits dans les programmes des manuels scolaires, le secteur de l'éducation à Jijel entame l'année 2016/2017 avec des acquis, mais aussi des lacunes. Les élèves répartis sur 382 écoles, 110 CEM et 42 lycées sont encadrés par 3651 maitres d'école, 3413 enseignants dans le cycle moyen et 2175 professeurs dans le secondaire. Les infrastructures scolaires ont été renforcées par la mise en exploitation de 26 classes, un groupement scolaire, et l'ouverture d'un CEM et deux lycées, réceptionnés à Djemaa Beni Habibi et à Beni Yadjis. Les lycées de Tarkhouche Ahmed et El Kendy, à Jijel, qui connaissent des dégradations et des infiltrations des eaux de pluie, ont bénéficié de travaux de réhabilitation, qui sont encours. Dix milliards de centimes ont été débloqués pour permettre la remise à neuf du lycée El Kendy. Une autre enveloppe de 35 milliards de centimes annoncée en 2013 pour la réhabilitation des écoles est en grande partie en attente. «30% à peine de ce montant ont été consommés», nous indique-t-on. Si à la direction de l'éducation on dégage toute responsabilité quant à la gestion de cette enveloppe, on soutient que la procédure du lancement des projets revient aux communes. Les lourdeurs bureaucratiques n'ont fait que retarder l'exploitation de ce montant, pendant que les élèves de certaines écoles étudient dans des conditions précaires. Depuis 2011, plusieurs autres enveloppes ont été débloquées pour l'aménagement des écoles, mais les travaux peinent à être entamés. Le plus compliqué pour la rentrée scolaire reste l'affectation dans leurs postes des enseignants, issus du dernier concours. La plupart de ces derniers sont des femmes, dont beaucoup d'entre elles viennent des milieux urbains. Ces enseignantes contestent souvent leur affectation dans les localités éloignées. A la direction de l'éducation, on atteste que tous les postes ont été pourvus de leurs enseignants, et que des solutions sont envisagées pour régler les cas qui posent problème en puisant, d'abord, dans les listes additives avant de recourir à la suppléance. La mission de trouver 94 enseignants de langue arabe et 24 autres de langue française pour les écoles des contrées enclavées parait, cependant, des plus improbables. Outre cet aléa, le corps enseignant a été amputé de 600 employés, qui ont choisi de partir à la retraite, dont 90% dans la formule de retraite anticipée.