Les employés, inquiets, dénoncent un malaise profond qui règne dans cette entreprise étrangère depuis plus de trois ans. Plus de peur que de mal. Le groupe sud-coréen Gs/Daelim, chargé de la construction de la centrale électrique de Remila, à Kaïs, à 30 km au nord du chef-lieu de wilaya, Khenchela, sur la route qui mène à Bouhmama, a connu au cours de la semaine écoulée une tentative de suicide, celle d'un employé, père de cinq enfants, qui a voulu se jeter du haut d'une construction au sein de l'entreprise, a-t-on appris d'une source fiable. L'employé se plaignait de harcèlement moral par son employeur. Finalement, après une longue phase de négociations et de dialogue, l'homme a renoncé à son projet. Les pompiers et les gendarmes étaient également sur place, prêts à intervenir immédiatement si nécessaire. Les employés, inquiets, dénoncent un malaise profond qui règne dans cette entreprise étrangère depuis plus de trois ans. Ils reprochent à la compagnie étrangère «plusieurs infractions en matière de droits du travail et de sécurité sociale : contrats des salariés non conformes, fraudes parafiscale et fiscale, fraude sociale par de fausses déclarations des salaires auprès de la CNAS et de la Cacobatph (Caisse nationale des congés payés et du chômage-intempéries des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique), ce qui permet à cette entreprise de tricher sur ses charges sociales». A ces infractions, il faut ajouter le non-respect du code du travail: abus dans le nombre d'heures de travail effectif et absence de système régulier de récupération. Les ouvriers parlent d'un autre cas tragique qui mérite d'être examiné d'urgence concernant «des violations des droits de l'homme», selon eux. Des dépassements ont été signalés et enregistrés par l'inspection du travail.