Le dispositif de veille sanitaire mis en place depuis le début de l'épidémie reste «en vigueur jusqu'à l'extinction de celle-ci», précise le ministère de la Santé. Le directeur de l'Institut Pasteur promet le «contrôle définitif» de l'épidémie «dans quelques jours». Les autorités tentent de rassurer sur l'évolution de l'épidémie de choléra. Aucun cas n'a été confirmé durant les dernières 72 heures, a indiqué hier le ministère de la Santé, qui affirme, dans un communiqué rapporté par l'APS, que l'épidémie «reste circonscrite» au niveau de la wilaya de Blida. «Le nombre de cas de choléra suspects hospitalisés a diminué sensiblement durant les trois derniers jours, avec une moyenne de 6 cas par jour», précise la même source, qui assure que les équipes de santé «restent déployées et mobilisées sur le terrain jusqu'à l'identification de la source de contamination». Le dispositif de veille sanitaire mis en place par le ministère de la Santé depuis le début de l'épidémie «demeure en vigueur jusqu'à l'extinction de celle-ci», signale le communiqué. Le département de Mokhtar Hasbellaoui, critiqué sur sa gestion chaotique du dossier, avait rappelé que l'épidémie était circonscrite dans la wilaya de Blida, précisant que, pour les cas enregistrés dans les wilayas de Médéa et de Aïn Defla, il s'agit de personnes ayant séjourné à Blida. Pour cette wilaya, le nombre des malades suspectés d'être infectés par le choléra actuellement admis au niveau de l'hôpital des maladies infectieuses de Boufarik a reculé à 52 cas, dont 18 confirmés, selon le dernier bilan enregistré dans la matinée d'hier, a précisé le wali, Mustapha Layadhi, cité par l'APS. «52 malades suspectés d'être infectés par le choléra se trouvent toujours à l'hôpital de Boufarik, dont 44 issus de Blida, deux de Tipasa et six d'Alger», a signalé le wali lors de son intervention lors d'une rencontre l'ayant réuni avec les directeurs des écoles primaires, en perspective de la prochaine rentrée. «Pas de pastèques contaminées» Sur ce total de cas, les analyses en laboratoire ont confirmé 18 cas d'atteintepar le choléra, a-t-il détaillé. M. Layadhi a, par ailleurs, fait cas de 135 personnes qui ont quitté l'hôpital suite à leur rétablissement, sur un total de 187 accueillies au niveau du même établissement depuis l'apparition de cette épidémie, dont 61 cas confirmés de choléra. Près de 900 analyses ont été réalisées sur les familles de malades confirmés de choléra, a-t-il dit, signalant la poursuite «régulièrement» des actions de contrôle au niveau des sources d'eau et des réseaux AEP, en dépit de la confirmation de leur potabilité par les analyses. Le cafouillage dans les déclarations des autorités se poursuit. Après avoir diffusé un communiqué suspectant la contamination de fruits et légumes, l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) se rétracte et s'en prend à la presse qui a diffusé une «information infondée». Dans une déclaration à la Radio nationale, son directeur, Zoubir Harrat, a démenti, hier, «formellement, les informations publiées par des titres de presse faisant le lien entre la propagation de l'épidémie du choléra et la consommation de certains fruit et légumes». «Les résultats des analyses effectuées sur des échantillons de fruits, la pastèque notamment, sont négatifs», poursuit-il, faisant remarquer que la pastèque analysée «ne contient aucune bactérie. Je rassure les citoyens que les fruits et légumes n'ont aucune relation avec le choléra». Le directeur de l'Institut Pasteur affirme que l'épidémie «sera contrôlée définitivement dans quelques jours». «L'épidémie vit ses derniers jours», relève-t-il.