Tenu mercredi dernier, le dernier conseil de wilaya a été consacré au bilan des projets lancés dans le cadre du budget 2017. Ce bilan a fait apparaître, selon le directeur de l'administration locale (DAL), que sur les 260 opérations inscrites au titre des programmes communaux de développement (PCD), il n'en reste que 12 qui n'ont pas été lancés. Les APC qui n'auront pas consommé 80% des sommes allouées seront privées de programmes supplémentaires et risquent de se voir retirer des projets. En fait, ledit programme concerne les secteurs des équipements et de l'investissement publics. Avec l'aide de 2670 millions de dinars (MDA) au titre du Fonds des communes, l'exécutif compte prendre en charge les projets estimés prioritaires. Dans le détail, la pose de la fibre optique au niveau de 30 annexes administratives a été évaluée à 203 MDA. Les routes et l'aménagement urbain à 500 millions de dinars chacun. Les villes particulièrement citées sont Zemmouri, Afir, Timezrit et Ouled Moussa. Le wali a insisté sur «la nécessité d'équilibrer entre l'est et l'ouest de la wilaya». Les pistes seront aménagées à hauteur de 100 millions de dinars. Les réseaux AEP et assainissement ont bénéficié d'une enveloppe de 340 MDA pour la première et de 300 MDA pour la seconde. À souligner qu'une attention particulière a été consacrée au quartier Ben Boulaid de Bordj Ménaiel qui est sous la menace d'inondations. Le budget supplémentaire 2018 de l'ordre de 100 MDA permettra aux communes de bénéficier de 90 MDA. Il a été également question du projet de relance du projet de vidéosurveillance. Au chapitre sportif, l'ambitieux programme de 75 stades dotés de gazon synthétique a été abordé. Nécessitant un montant de 500 MDA, ces infrastructures de jeunesse ont une grande importance. Mais seront-ils réellement concrétisés dans les temps ? Sachant que seule l'entreprise Derriche possède l'exclusivité de sa production. Cette dernière sera-t-elle capable de réaliser ce projet ? Des personnes sceptiques pensent que ce projet aurait eu plus de chance d'être réalisé s'il avait été scindé en plusieurs marchés. Enfin, conjoncture oblige, le conseil a abordé le sujet de la lutte contre les maladies transmissibles (MTH). Après plusieurs mois de retard 248 projets PCD lancés Dans son intervention, le wali a avoué que 700 à 800 milliards de centimes des exercices précédents n'ont pas été consommés et ont connu une stagnation condamnable. De plus, «ce programme a dépassé une année sans connaître une concrétisation effective», fera-t-il remarquer. Il est vrai que sur le terrain les retards sont fréquents, à l'exemple du projet de transfert des eaux dessalées vers Tizi Ouzou qui se heurte à un problème d'opposition de propriétaires terriens. L'enjeu, donc, après le dégel qui a concerné certains secteurs de développement et le déblocage des montants correspondants, est de respecter les délais de livraison. Chose peu évidente au regard d'anciens non encore livrés alors que les délais de réalisation ont été largement dépassés.