Les présidents d'Iran, de Russie et de Turquie se retrouveront demain à Téhéran, pour un sommet qui devrait déterminer le sort de la province d'Idleb, ultime grand fief rebelle de Syrie sous la menace d'un assaut du régime, selon l'APS. De son côté, Washington a convoqué une réunion le même jour du Conseil de sécurité. Le régime a en effet massé, ces dernières semaines, des renforts aux abords de la province frontalière de la Turquie, dominée par Hayat Tahrir Al Cham (HTS), une organisation djihadiste. «La situation à Idleb sera l'un des sujets principaux de discussions» du sommet à Téhéran, a déclaré le porte-parole du Kremlin. «Nous savons que les forces syriennes s'apprêtent à régler ce problème.» Conquis en 2015 par les insurgés, Idleb est le dernier grand bastion insurgé en Syrie. C'est là qu'ont été envoyés des dizaines de milliers de rebelles et de civils, évacués d'autres bastions de l'opposition repris par le régime à travers le pays. Le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, a déclaré que son pays voulait aider à chasser les insurgés d'Idleb «avec le moins possible de pertes humaines». L'envoyé spécial de l'Organisation des Nations unies (ONU) pour la Syrie, Staffan de Mistura, a exhorté mardi les présidents russe et turc «à parler et (…) trouver une solution» pour éviter un «bain de sang» à Idleb. Lundi, le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu, s'est demandé «quelles mesures peuvent être prises (à Idleb) et que pouvons-nous faire ensemble contre les organisations terroristes ?», soutenant que les discussions avec l'Iran et la Russie se poursuivent.