Lancée en grande pompe il y a quelques années par la wilaya d'Alger, l'initiative salutaire de coville, comité de ville, était destinée à apporter un regain d'activité dans la cité où les différents gestionnaires représentant les Epic et la société civile se réunissaient hebdomadairement ou bimensuellement, c'est selon, pour discuter des problèmes ayant trait à l'amélioration du cadre de vie de l'administré et coordonner, par conséquent, les actions entre les intervenants. Nous avons adhéré à la chose d'intérêt public et avons cru que les choses allaient bouger, dans la mesure où les problèmes de la cité se devaient d'être pris à bras-le-corps par les covilles mis en place pour alléger les tourments et désagréments auxquels fait face la plèbe, résoudre les sempiternels problèmes ayant trait à la voirie, sensibiliser le citoyen sur l'écogeste et la salubrité publique, éradiquer les constructions anarchiques, donner un new-look au cadre bâti qui pâtit et tutti quanti... Quelques mois après, l'entreprise louable qui s'inscrit dans la politique de proximité montrait des signes d'essoufflement. En clair, l'action s'est révélée un fétu de paille, la plupart des communes avaient fini par abandonner ce travail qui implique et les partenaires de la gestion d'une ville et le mouvement associatif. Certains édiles préfèrent, sommes-nous tenus de croire, meubler l'ordre du jour avec des questions superfétatoires, occultant les projets qui requièrent une mobilisation efficace et soutenue de la part des parties impliquées. Et l'on constate, dès lors, le tableau d'une cité lugubre et ruralisée générée par les élus qui font montre d'indolence et d'indigence devant les jérémiades d'une plèbe veul,e qui peine, elle aussi, à se prendre en charge. Des administrés qui confondent assistance et assistanat. A la décharge de cette observation, l'on apprend, ces derniers temps, que les pouvoirs publics tentent de faire sortir l'opération de proximité de sa torpeur en réactivant coville, à travers, les comités de quartier et les structures publiques que sont notamment, Netcom, Asrout, Edeval, Hurbal, Protection civile, Police de l'urbanisme. Le succès ne serait que de bon aloi, certes. Encore faut-il ne pas se contenter de disserter sur le sujet avant de le voir s'en aller en eau de boudin.