L'Algérie mise sur son accession à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) durant l'année 2005. Dans une déclaration, dimanche, à l'agence de presse américaine Associated Press (AP), le ministre du Commerce, Noureddine Boukrouh, a estimé qu'« il n'existe aucun obstacle pour une entrée de l'Algérie dans l'OMC courant 2005 ». Les prévisions du gouvernement algérien ne sont pas démenties du côté de cette organisation internationale qui régit le commerce mondial. Les responsables du dossier Algérie au sein de cette organisation s'accordent également à penser que « sauf blocage de dernière minute, l'Algérie deviendra effectivement membre de l'OMC d'ici la fin 2005 ». Toutefois, on estime que les négociations ne devraient pas être bouclées avant la fin 2005 en raison du rythme actuel des pourparlers et de leur état d'avancement. Au chapitre des discussions, on indique par ailleurs que le huitième round de négociations entre l'Algérie et l'OMC s'ouvrira le 25 janvier prochain à Genève. Une fois les négociations achevées, rapporte AP, le groupe de travail chargé de l'accession de l'Algérie devra rédiger un rapport préliminaire comportant le résumé des négociations. Ce dernier sera ensuite soumis au conseil général de l'OMC qui regroupe les représentants de 148 pays pour approbation, puisque les décisions se prennent par consensus au sein de ce conseil. Dans la perspective de l'ouverture de ce 8e round de négociations, il est précisé, en outre, qu'une réunion de travail a eu lieu la semaine dernière au ministère du Commerce pour permettre à la délégation algérienne de préparer les réponses aux 300 questions encore en suspens après les 3000 posées lors des sept rounds de négociations bilatérales (quatre rounds de négociations multilatérales et deux réunions plurilatérales sur l'agriculture). A noter que les deux parties butent sur la question énergétique et l'ouverture du secteur des services à la concurrence. Dans cet ordre d'idée, Alger, dans son offre en matière de services, a proposé l'ouverture de 11 secteurs et 161 sous-secteurs à la concurrence, dont les télécommunications, l'hydraulique, la santé et les transports.