D'à peine quelque 3% du volume total, les exportations hors hydrocarbures continuent à être le parent pauvre de l'économie nationale. Invité hier au Forum d'El Moudjahid, le président de l'Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Idris Yalaoui, n'a pas manqué, à cet égard, de mettre en avant l'existence en Algérie de nombre de contraintes bureaucratiques entravant l'activité des entreprises exportatrices. Se référant aux statistiques de la direction des douanes, M. Yalaoui a indiqué que, pour l'exercice 2004, la valeur des exportations hors hydrocarbures de l'Algérie avoisine les 800 millions de dollars, contre une facture d'importation estimée à plus de 17 milliards de dollars. Selon lui, il existe actuellement environ 800 entreprises exportatrices sur le marché algérien, alors que le nombre de sociétés d'importation en activité est de l'ordre de 40 000. Hormis une vingtaine de grandes entreprises, a-t-il souligné, la majorité des exportateurs algériens active dans le secteur de la petite et moyenne entreprises (PME). Les biens alimentaires, les produits agricoles et les dérivés du pétrole, a-t-il précisé, constituent les principaux créneaux formant la structure des exportations hors hydrocarbures enregistrées ces dernières années. Outre le marché africain, a-t-il souligné, les entreprises algériennes exportent, entre autres, vers nombre de marchés d'Amérique latine et d'Asie. Au total, a-t-il affirmé, « il y a environ 70 pays vers lesquels les sociétés algériennes exportent leurs produits hors hydrocarbures ». Cela étant, relèvera-t-il, « le développement des exportations hors hydrocarbures en Algérie continue à se heurter à de nombreuses entraves bureaucratiques, notamment du point de vue de la complexité des procédures douanières, du manque de logistique et d'infrastructures portuaires ainsi que de l'insuffisance des mécanismes d'aide à l'exportation ». Par ailleurs, estimera encore le président d'Anexal, « l'efficacité du dispositif d'assurance et de garantie des exportations (CAGEX) laisse énormément à désirer ». Cet état de fait, rétorquera cependant le représentant de la CAGEX, découle essentiellement du fait que les banques ne jouent pas leur rôle en sollicitant les garanties d'assurance proposées pour la couverture des opérations d'exportation.