Nos entreprises doivent opérer rapidement leur mise à niveau avant de s'engager dans le marché européen au risque de disparaître de la scène. » C'est ce que pense le président de l'Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Idriss Yalaoui, interrogé hier par l'APS au sujet de l'entrée en vigueur de l'accord d'association signé avec l'UE. Un accord jugé bénéfique pour les exportateurs algériens qui semblent l'accueillir avec un certain soulagement optimiste. « Les exportateurs nationaux hors hydrocarbures ont tout à gagner », estime le président de l'association pour qui l'évaluation de l'impact reste aujourd'hui précoce et « ne peut être faite que sur le long terme ». Mais pour le moment, selon M. Yalaoui, « les exportations des produits agricoles et des demi-produits industriels, exonérés de taxes douanières ou soumises à contingentement, pourraient rapidement porter le volume des exportations algériennes hors hydrocarbures aux alentours de 3 milliards de dollars contre quelque 700 millions de dollars actuellement ». La seule condition est de pouvoir arriver à éliminer les obstacles bureaucratiques et « mettre en œuvre des stratégies existantes de promotion des exportations hors hydrocarbures », souligne le président de l'association qui suggère, entre autres, l'instauration de guichets uniques dans les ports et les aéroports « afin d'éviter aux exportateurs le parcours du combattant avant d'obtenir le fameux bon à exporter ». C'est la raison pour laquelle M. Yalaoui souhaite que le Conseil consultatif de promotion des exportations hors hydrocarbures, créé en 2004 et placé sous la présidence du chef du gouvernement, « soit installé le plus rapidement possible, car susceptible, de par ses prérogatives, d'apporter des solutions pratiques aux problèmes des exportateurs ». Les matières premières forment la première liste des produits pour lesquels l'exemption totale des droits de douane est appliquée dès le premier jour de septembre 2005. Entre l'année 2008 et 2013, ce sera au tour des biens d'équipement agricoles et industriels et les produits du groupe énergie et lubrifiants. Quant aux autres produits industriels, le démantèlement tarifaire s'étalera entre 2008 et 2017 touchant 1964 lignes tarifaires.