Pour renforcer son processus d'internationalisation, la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, multiplie les rencontres ciblées sur les normes de gestion moderne et transparente. Hier, la direction centrale Audit Group de Sonatrach a organisé, avec le concours des cabinets d'audit BS Consulting et du cabinet international KPMG ainsi qu'avec l'Association des auditeurs et consultants internes algériens, une journée d'étude sur l'audit interne en Algérie et particulièrement dans le secteur pétrolier. La rencontre, qui a eu lieu à l'hôtel Hilton, a rassemblé plus de deux cents cadres et experts. Les exposés faits par les experts du cabinet KPMG ont été suivis avec attention vu leur adaptation avec des crises récentes et des scandales qui ont eu lieu dans le monde de l'entreprise et de la finance. Axées sur « les enjeux de la corporate governance et du contrôle interne », les interventions ont traité des crises et faillites d'entreprises (Enron, Parmalat, Shell, Worldcom), la solution corporate governance, les réglementations, le contrôle interne et l'audit interne. Dans l'après-midi, le président de l'Association des auditeurs et le directeur central Audit Group de la compagnie ont exposé l'état des lieux et le cas de Sonatrach. L'audit interne dans le secteur pétrolier a été abordé par deux spécialistes de KPMG. Présent à l'ouverture, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a indiqué que l'entreprise se doit de mettre en place un système efficace de surveillance et de contrôle (information financière et comptable, opérations réalisées par l'entreprise et l'activité des dirigeants). Ce système doit s'appuyer sur les outils que sont le contrôle interne pour protéger les actifs de l'entreprise et s'assurer de ses performances et l'audit interne qui permet d'évaluer la conformité et la pertinence du système de contrôle interne ainsi que la réalisation de missions de vérification des comptes ou de la gestion. Pour le ministre, « tous les responsables sont concernés par la qualité des contrôles développés au sein de leur entreprise afin d'éviter, sinon limiter, les risques de défaillance et optimiser l'efficacité des opérations ». Pour sa part, le PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, a rappelé que la compagnie « a depuis 1993 recours à l'audit contractuel de ses comptes confié à des cabinets externes » et « c'est depuis 1998 que l'audit légal de ses comptes est assuré par des commissaires aux comptes désignés en application des dispositions du décret présidentiel portant les nouveaux statuts de la société » (SPA). Le premier responsable de Sonatrach a estimé qu'« avec le processus continu de la mondialisation de l'économie » et « les scandales financiers qui ont frappé ces dernières années de nombreuses firmes multinationales, s'est imposée la nécessité de réfléchir sur un certain nombre de questions liées aux systèmes de gouvernance d'entreprise... ».