L'opération de collecte des ordures ménagères dans des rues de la commune d'Alger-Centre a vu l'implication des services de l'APC. Ces derniers ont fixé les horaires de dépôt des ordures par les citoyens et les commerçants et l'expérience a concerné en premier la rue Didouche Mourad. « L'EPIC Netcom en a apprécié le déroulement, puisqu'au lieu de six rotations habituelles sur le même axe, ses équipes n'en ont fait qu'une seule. Les horaires fixés par l'APC sont de 20h à 22h. Les locataires et les commerçants ont apprécié également ce geste fort des services de la voirie et s'y conforment », relève Bettache, élu à l'APC d'Alger-Centre qui s'est fait fort d'afficher dans les halls des immeubles ces horaires. Les sanctions prévues semblent dissuader plus d'un. L'APC a mis à exécution ses menaces et 4 commerçants de la place Audin ont vu leurs locaux fermés durant 8 jours. « L'engagement pris doit être respecté par tous, sous peine de sanctions. L'APC a envoyé des déclarations aux commerçants qu'ils doivent signer », relève l'élu. L'opération a concerné en premier la rue Didouche Mourad, du haut de l'église du Sacré-Cœur à la place Audin. Une décision a donc été prise de généraliser cette expérience aux autres rues de la commune où une cinquantaine d'îlotiers ont été recrutés à cet effet et ont été répartis sur toutes les rues. « La rue Tanger, qui connaît une forte concentration de commerces et une intense activité, a eu à elle seule la moitié de l'effectif, soit 25 agents. La rue Larbi Ben M'hidi est gérable », insiste l'élu. Les îlotiers, répartis dans les rues Larbi Ben M'hidi et celles de la Grande-Poste et la rue Tanger, font des réunions quotidiennes et soumettent leur bilan aux services de l'APC. Des cas sortent pourtant du lot. Les responsables du restaurant rapide Quick, qui fait l'angle de la place Emir Abdelkader, ont « innové » en signant une convention avec l'EPIC Netcom. « On a proposé à Quick de signer une convention avec Netcom dont le camion vient spécialement faire la collecte à la fermeture du local. Nous souhaitons que d'autres commerçants qui ont un tel flux de personnes fassent pareil », relève l'élu. Non loin de là, le gérant de la librairie du Tiers-Monde, qui s'en est pris aux services de l'APC qui « laisseraient » devant sa vitrine des détritus, est, signale l'élu, content. « Le tenant d'un bar du tunnel voisin a reconnu sa faute et l'APC l'a informé qu'une sanction de fermeture le toucherait si d'aventure il continuait à jeter ses sachets aux mêmes endroits », insiste Bettache. Les horaires de collecte des ordures ménagères ont été fixés par les services de l'APC, et Netcom fait la tournée de nuit et pas de jour comme c'était le cas auparavant. « Dans les communiqués placardés, il est indiqué que les résidants et les commerçants se trouvant sur les rues doivent déposer dehors leurs ordures de 20 h à 22 h. Celui qui ne s'y soumet pas verra son commerce fermé », relève l'élu. Des actions de sensibilisation ont été entreprises en parallèle par les services de l'APC où, en plus des 50 îlotiers dûment munis, 20 jeunes filles ont été recrutées pour faire du porte-à-porte et sensibiliser les femmes au foyer sur la nécessité du respect des horaires. Une image qui ne manquera pas par ailleurs d'intriguer dans l'environnement immédiat de l'APC d'Alger-Centre : des bacs ont été installés négligemment sur la placette de la rue Zighout Youcef qui fait face à l'hôtel Es Safir et autant au square Port Saïd. Les sans-abri, qui occupent le square détériorent ces équipements ou y font du feu. Un tel gaspillage ne permettra pas d'en finir avec la saleté devenue un problème récurrent à Alger.