L'état de délabrement des établissements scolaires a provoqué l'ire des parents d'élèves dans certaines localités de la wilaya de Tizi Ouzou. C'est le cas de l'école primaire du village Aït Attella, dans la commune d'Aït Yahia Moussa, à 30 kilomètres au sud-ouest du chef-lieu de wilaya, où les parents d'élèves ont refusé d'envoyer leurs enfants rejoindre les bancs des classes. Et pour cause, les conditions favorables à la scolarité de ces chérubins font défaut. Il y a un manque de chaises, de tables, entre autres, dans cet établissement qui connaît des travaux, d'où la peur des parents de voir leurs enfants exposés aux dangers. Il en est de même pour l'école primaire Akli Babou du village Attouche, dans la commune de Makouda, à 20 kilomètres au nord de Tizi Ouzou, qui est dans une situation très lamentable du fait que cette infrastructure ne peut pas offrir de bonnes conditions pour la scolarité des enfants. Selon des parents d'élèves qui ont refusé d'envoyer leurs enfants dans cette école, la dégradation des salles de classe, du réfectoire et des blocs sanitaires, entre autres, a atteint des proportions alarmantes. «On ne peut pas laisser nos enfants dans une situation qui laisse vraiment à désirer. C'est catastrophique. On a même trouvé des nids d'oiseaux et des excréments de souris dans le restaurant de l'établissement. Cette école est délabrée. Nous avons saisi les responsables concernés avant la sortie en vacances des élèves pour intervenir afin de préparer la rentrée dans de bonnes conditions, mais en vain», clament des membres de l'association des parents d'élèves. Sur la page Facebook de l'APC de Makouda, Mohand Abbas, maire de cette municipalité, a souligné : «Nous n'avons cessé, de par notre engagement, à améliorer les conditions de scolarisation de nos enfants, d'agir pour aboutir à l'inscription de l'école au titre d'école sinistrée pour une prise en charge totale. En date du 7 juillet 2018, soit deux mois avant la rentrée scolaire 2018-2019, en compagnie du député Moh Arezki Hmdous, nous avons eu une réunion de travail avec le wali de Tizi Ouzou et une prise en charge urgente de cette école à titre de réhabilitation a été arrachée. Une fiche technique a été remise séance tenante.» Et d'ajouter : «La décision porte le montant de 3 800 000 DA et la convention est signée avec l'entreprise retenue. Le dossier est actuellement en attente d'approbation par le contrôleur financier.» «Le début des travaux est tributaire du visa du contrôleur financier qui ne devrait pas tarder. Tous les faits inhérents à cette opération ont été communiqués aux membres de l'association des parents d'élèves de cette école lors de la séance de travail tenue au siège de l'APC», a ajouté Mohand Abbas. La situation de l'école primaire Berkani Mohamed du village Aït Ourzedine, dans la commune de Tadmait, à 17 kilomètres à l'ouest de Tizi Ouzou, est également déplorable. D'ailleurs, la rentrée des classes n'a pas eu lieu dans cet établissement. Les élèves, accompagnés de leurs parents ont même entrepris une action de protestation en procédant à la fermeture du siège de l'APC pour demander une réelle prise en charge de leurs doléances. Ces dernières consistent, entre autres, en la rénovation du mobilier et l'aménagement de l'école primaire en question. Par ailleurs, notons aussi que 46 écoles primaires ont été fermées, cette année, dans la wilaya de Tizi Ouzou, en raison du manque d'élèves.