Bien qu'érigé en chef-lieu de commune avec seulement quatre annexes administratives, le territoire de la circonscription de Sidi Bayzid est pourtant très vaste. A cheval sur une succession ininterrompue de vallées et de maquis denses, cette commune se trouve à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Djelfa. Sa géographie caractéristique lui a d'ailleurs été funeste durant la décennie noire du fait de la présence de groupes terroristes qui y trouvaient refuge. C'est dire que cette région a souffert le martyre pendant cette période, alors qu'aujourd'hui elle continue à vivre dans une situation d'enclavement, de dénuement et de privation. Ses ressources restreintes, qui proviennent essentiellement du secteur de l'agriculture, ne peuvent hélas guère suffire à lui ouvrir la voie vers un minimum de développement. Sa population, estimée, selon le dernier recensement, à une quinzaine de milliers d'habitants, vit quotidiennement de nombreuses difficultés. Les habitants installés en zone rurale sont particulièrement confrontés à l'absence de commodités les plus élémentaires. Ils disent être souvent amenés à recourir à des moyens de fortune pour s'approvisionner en eau potable et pour se chauffer durant l'hiver. Ainsi, dans la bourgade de Guendouza où le décor est immuablement le même depuis des lustres, les habitants ne sont alimentés que faiblement en eau potable, ce liquide précieux devenant rare à cause d'un réseau de distribution non conforme aux normes. En parcourant le peu de ruelles séparant ses îlots, l'on constate que Sidi Bayzid ne semble guère concernée par les programmes d'amélioration du tissu urbain, alors que ces mêmes programmes connaissent une certaine avancée dans le reste de la wilaya. De fait, dans ladite commune, les routes pleines de nids-de-poule sont comparables à des excavations prouvant, on ne peut mieux, l'absence de chantiers depuis longtemps. Le constat n'est pas plus reluisant quant à l'éclairage public, carrément inexistant. En butte à de telles privations, les habitants interpellent les autorités locales pour une prise en charge de leurs préoccupations, dont le raccordement au réseau de gaz naturel qu'ils considèrent comme une priorité. Ils réclament également l'amélioration des capacités de la structure médicale de la commune en vue d'une couverture sanitaire suffisante sur place, afin de leur éviter les désagréments liés aux déplacements vers Hassi Bahbah.