Alors qu'elles avaient sacrifié toute leur vie pour que vive l'Algérie indépendante, les soeurs Bedj, Messaouda et Fatima n'ont curieusement pas de droit de cité dans leur ville natale (Chlef) où il n'existe aucun édifice ou établissement qui porte leur nom. L'unique structure - une école primaire au centre de Chlef -, qui a été baptisée au nom de ces martyres, avait été détruite lors du séisme de 1980. Depuis, rien n'a été fait pour réparer cet oubli vis-à-vis de ces illustres combattantes et de leurs proches et anciens compagnons durant la guerre de libération nationale. Il y a eu pourtant la baptisation de l'aéroport, du musée régional et de bien d'autres édifices, mais point d'appellation au nom des Sœurs Bedj. Pour ceux qui ne le savent pas ou feignent de l'ignorer, ces héroïnes sont nées à Chlef et ont créé les premières unités de soins pour les moudjahidine engagés dans la lutte de libération nationale dans les maquis de l'Ouarsenis. Espérons que les autorités locales prendront leurs responsabilités vis-à-vis de l'histoire en réhabilitant ces valeureuses combattantes dans leur wilaya d'origine.