Après une courte accalmie, l'émigration clandestine reprend de plus belle dans la wilaya de Mostaganem. En effet, en ce début de semaine, six embarcations ont quitté les côtes du Dahra-Est de Mostaganem, avec au moins une cinquantaine de personnes à bord, dont un enfant de 12 ans, ainsi que des récidivistes. Ces aventuriers sont originaires de la wilaya de Mostaganem et de Chlef. Selon nos informations, quatre embarcations ont pris la mer à partir de la plage de Sidi Abdelkader, dans la commune d'Achaacha, à l'extrême est de la wilaya, et deux autres à partir de Petit Port, dans la commune de Sidi Lakhdar, 50 km à l'est du chef-lieu de wilaya de Mostaganem. Chacun de ces candidats à l'émigration clandestine a, semble-t-il, versé plus de 9 millions de centimes pour l'achat des embarcations, des moteurs, du GPS et du carburant nécessaire à la traversée. Certains affirment que des parents auraient encouragé leurs enfants à opter pour cette aventure, malgré les graves dangers encourus en haute mer. Pourtant, les nombreux harraga refoulés par les autorités espagnoles ou interceptés par les garde-côtes algériennes ne manquent pas. Par ailleurs, pour certains harraga, l'Espagne est un territoire privilégié, car elle constitue un tremplin vers la France. A noter enfin que ces parents craignent pour leurs enfants, car, jusqu'à hier, les harraga n'ont toujours pas donné signe de vie. Ainsi donc, en dépit des moyens considérables déployés par les services de sécurité pour déjouer toute tentative de harga à partir de la wilaya de Mostaganem, de nombreux jeunes continuent de tenter la traversée de la Méditerranée vers les rives espagnoles.