La commune d'Ighram, relevant de la daïra d'Akbou, accuse un réel déficit en matière de projets structurants. Point de polyclinique, de stade, de marché hebdomadaire, de centre culturel ou de lycée. S'agissant de cette structure éducative particulièrement, M. Boussaad Ibalidene, président de l'APC, n'arrive pas à comprendre pourquoi la carte scolaire ne leur ouvre pas le droit d'en bénéficier. « Si c'est sur la base du nombre d'élèves, nous en avons recensé 399 poursuivant leurs études à Akbou. Une structure similaire a été édifiée à Helouane, dans la commune d'Ouzellaguen, pour 100 élèves. Y a-t-il deux poids, deux mesures ? » s'interroge-t-il. Soucieux de la nécessité de redoubler d'efforts pour rattraper, autant que faire se peut, le retard enregistré en matière de développement local, le premier magistrat de la commune envisage, pour commencer, d'élaborer un plan d'occupation du sol pour le chef-lieu communal. L'outil par excellence devant permettre une meilleure planification dans ce domaine, d'autant plus que le découpage administratif de 1984 a dépossédé, selon ses termes, sa municipalité de ses terres les plus indiquées pour tout investissement. Trois opérations d'envergure, dont les études ont été réalisées, attendent toutefois leur concrétisation sur le terrain : un nouveau siège pour l'APC projeté en lieu et place du parc communal, une maison de jeunes et une bibliothèque à Ircène. Les responsables locaux comptent aussi procéder à la réfection de la chaîne d'AEP des cinq villages en remplaçant la conduite principale, fuyant de toute part, par une autre en fonte sur 1700 mètres linéaires, entre Maghnoudja et Tala Fethoune, grâce à une enveloppe financière de 25 millions de dinars allouée dans le cadre des programmes sectoriels de développement. « L'étude d'une seconde chaîne de refoulement, qu'on espère alimenter par l'eau du barrage de Tichi Haf, a été aussi lancée dans le cadre du budget de wilaya. Le wali a retenu, lors de son passage, notre proposition de bénéficier de cette eau dont la conduite devant desservir la commune d'Akbou transite par le territoire de notre commune », affirmera l'édile communal. « Si notre vœu venait à être exaucé, il nous sera doublement profitable : nous aurons une eau de meilleure qualité et nous ferons des économies sur les 30 % du budget communal que nous dépensons en factures d'électricité pour pomper l'eau à partir de l'oued Soummam », ajoutera-t-il. L'autre souci, et non moins objectif retenant l'attention de notre interlocuteur, concerne l'alimentation de la commune en gaz naturel. La disponibilité de cette énergie bon marché à Arafou, dans la commune limitrophe d'Akbou, et l'impossibilité d'alimenter les villages éloignés en gaz butane pendant l'hiver lui sont autant de raisons suffisantes. « En l'absence de chasse-neige, certaines routes se retrouvent parfois bloquées par la neige et les villageois se rabattent sur le bois pour se chauffer en participant, malgré eux, à la déforestation », étayera-t-il son plaidoyer pour l'impérieuse nécessité de bénéficier du gaz de ville. En attendant la réalisation de ces projets d'envergure, d'autres opérations de moindre importance mais non moins salutaires pour la population de la commune d'Ighram, inscrites et réalisées dans le cadre des PCD, concernent le revêtement en béton des ruelles des villages Ighram, Tizi Maâli, Alma Ouguenane et Ighil Nacer ainsi que l'assainissement du village Tamayine. La réfection et l'équipement des établissements scolaires, quant à eux, bénéficient, apprend-on encore, d'une enveloppe financière de l'ordre de 19 millions de dinars qui leur a été allouée par le FCCL.