Des villages des localités de Maâdhi, Lkef Ouarkouv, Inesmen, Tala Boughlal et Ighil Oumancher, relevant de la commune de Taghzout, ont fermé, hier, un tronçon de la RN33, reliant le chef-lieu de wilaya de Bouira à la ville de Haizer, pour protester contre «le mutisme des autorités quant à une prise en charge sérieuse de notre plateforme de revendications», dit un jeune homme. Les manifestants ayant barricadé la route à l'aide de pneus enflammés, de troncs d'arbres et autres objets hétéroclites, ont dénoncé «les promesses et les engagements non tenus des responsables du secteur de l'énergie par apport aux raccordements de leurs foyers au réseau de distribution de gaz naturel et l'amélioration des conditions de vie des villageois. Nos manquons de tout. Aucun engagement n'a été respecté par les responsables locaux», a dénoncé un protestataire, rappelant que plusieurs réunions ont eu lieu dans un passé récent entre les représentants des comités des village et les autorités locales. Pour rappel, les habitants de pas moins de sept villages ont procédé récemment à la fermeture du siège de l'APC pour exprimer leur mécontentement. La fermeture du tronçon en question a contraint des automobilistes à faire des détours de plusieurs kilomètres pour rallier leur destination, a-t-on constaté. En plus du retard dans le lancement du projet de gaz, «gelé pour cause de manque de financement», les villageois ont énuméré plusieurs insuffisances. «Nos hameaux ne sont pas aussi raccordés au réseau d'assainissement. Nos enfants, privés des structures de détente et sportives, sont scolarisés dans des établissements dégradés. Nous vivons dans une situation lamentable et précaire», a-t-on regretté. Pour rappel, le wali de Bouira a décidé à la fin du mois de juillet dernier de geler des activités de l'APC de Taghzout. La décision du chef de l'exécutif de wilaya a été motivée par la persistance du conflit opposant les «élus».