Des centaines d'habitants des villages de Maâdhi, Inesmane, El Kef Ouarkouve, Ighil Oumanchar, Merkala, sur les hauteurs de la commune de Taghzout, au nord de Bouira, ont procédé avant-hier, à la fermeture de la mairie pour dénoncer le retard accumulé dans la prise en charge de leurs revendications. Les manifestants ayant dénoncé aussi le blocage de l'assemblée communale en raison des conflits entre les élus, ont énuméré plusieurs insuffisances. «Nos villages ne sont pas encore raccordés au réseau de distribution de gaz naturel, et ce, en dépit de nos multiples requêtes adressées aux pouvoirs publics. Les responsables du secteur nous ont promis de lancer le projet mais aucun engagement n'a été respecté», a dénoncé un habitant de Maâdhi. L'eau se fait de plus en plus rare. Le réseau routier desservant les villages vers le chef-lieu communal est délabré. «Nous avons demandé le minimum. Mais rien n'a été fait», a affirmé un membre des comités de village appelant les autorités à intervenir en inscrivant des projets au profit des localités en question ayant souffert durant des années des affres du terrorisme. En plus de ces insuffisances, les protestataires ont indiqué que les établissements scolaires se trouvent dans une situation critique et les élèves étudient dans des conditions délicates.