Hier, lieu de tranquillité, de loisirs et de défoulement par excellence pour les citoyens toutes couches sociales confondues, la cité des 20 logements, essentiellement occupée par les cadres de la wilaya, est devenue l'antre de tous les « démons » en l'absence de toute sécurité. Jouxtant le terrain 19 Mai 1956 à proximité de la forêt de « Sebaâ Rgoud », avec ses espaces verts et ses lauriers roses, ce quartier a été transformé en lieu de débauche, et partant en fief du banditisme. Les agressions contre les habitants, particulièrement les enfants, sont devenues monnaie courante. Toute tentative d'intervention de la part des parents est immédiatement suivie de représailles. Cette cité est souvent le théâtre de bagarres à l'arme blanche, générées par des individus drogués ou ivres. En l'absence de transport, (même les taxis refusent de se déplacer vers ces lieux) elle est plus que jamais isolée. Constamment stressés, ses habitants ne savent plus à quel saint se vouer. Certains déclarent, à ce propos : « Cette situation dure depuis longtemps. Nous sommes confrontés à une sérieuse dégradation de notre environnement immédiat, où l'on enregistre des agressions, des vols, la prostitution et le tapage nocturne. Nous ne supportons plus cet état de chose ! » Même les chiens errants y trouvent refuge. Par ailleurs, les fuites d'eau, vieilles de plusieurs années, ont transformé la cité en une station de lavage de voitures. Les multiples réclamations des citoyens adressées aux autorités locales sont restées lettre morte.