C'est l'une des plus importantes daïras de la wilaya d'Oum El-Bouaghi dont l'activité principale est l'agriculture et le commerce. Ce dernier créneau connaît un succès particulier. La cité compte environ 400 magasins de pièces détachées de véhicules, toutes catégories confondues. Les habitants l'appellent «La banque d'Algérie». Les spécialistes des finances la désignent capitale de l'évasion fiscale. Des milliards échappent au fisc. Les élus locaux tournent le dos à la cité. La ville est livrée à elle-même. Le réseau routier est des plus défectueux. Les trottoirs sont dans un état lamentable. Le centre-ville est dépourvu d'avaloirs. Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région au cours du mois d'octobre dernier ont failli emporter la ville et créer des dégâts matériels et des pertes humaines dont seul Dieu connaît les conséquences. Les cités Gouadjlia, Soualhia et les Castors sont des quartiers abandonnés. Les routes et les trottoirs sont inexistants. Les égouts sont obstrués. L'environnement est menacé et la santé des citoyens est en danger réel. Les habitants de la cité Sonatiba se plaignent des conditions de vie misérables. Poubelles et ordures ménagères cernent les immeubles. Les sacs éventrés jonchent le sol. Des odeurs nauséabondes sont à longueur de journées dégagées des caves inondées. Pendant l'été, les moustiques imposent leur diktat. Les opérations d'insecticides effectuées avec des appareils contenant du mazout n'ont pas prouvé leur efficacité. Ici, l'air poussiéreux est irrespirable. Les asthmatiques et les allergiques souffrent le martyre. Leur nombre augmente chaque jour. Quant à la jeunesse, elle est confrontée à la routine et à l'oisiveté. Les loisirs sont inexistants. Les salles de jeux sont des lieux de fréquentation douteuse, lieu où les jeunes s'adonnent à la drogue le plus normalement du monde, défiant toutes les lois. Pourquoi la wilaya autorise-t-elle l'ouverture de ces lieux sans que les enquêtes commodo et incommodo soient affichées publiquement comme le stipule la réglementation en vigueur? Les salles de jeux sont devenues l'ennemi public numéro un. Elles sont la source de problèmes et de tapage. Le logement social, le seul espoir du citoyen, n'a pas été attribué pendant plus de 10 ans, malgré la disponibilité de 1 050 unités qui sont livrées à la dégradation et à l'abandon. La sonnette d'alarme est tirée, les pouvoirs publics doivent prendre les choses au sérieux parce que la santé et la sécurité des citoyens de la ville sont en danger. Attention, il y a péril en la demeure.