Le Conseil des ministres, réuni hier, a adopté trois décrets présidentiels relatifs à des contrats d'exploration et d'exploitation de champs pétroliers, dont un contrat associant Sonatrach et la société espagnole Cepsa pour un investissement de près de 1,2 milliard de dollars. Il s'agit du contrat signé en janvier 2018, associant le groupe Sonatrach (majoritaire) et la société espagnole Cepsa dans la prorogation de la production du champ dénommé Rhourde El Khrouf, pour un investissement de près de 1,2 milliard de dollars, indique le communiqué du Conseil des ministres. Le deuxième décret concerne un avenant à un contrat associant Sonatrach (majoritaire) et ses partenaires Total (France) et Repsol (Espagne) pour l'exploration et l'exploitation du périmètre dénommé Tin Fouyé Tabenkort II, avec un investissement de 320 millions de dollars. Quant au troisième décret, il permet la révocation par anticipation du contrat liant Sonatrach et ses partenaires Total et Repsol dans l'exploitation d'un précédent périmètre dénommé Tin Fouyé. Cette révocation permettra la mise en œuvre du contrat relatif au périmètre Tin Fouyé Tabenkort II, explique le communiqué. Saisissant l'examen de ces trois textes, le président Bouteflika a interpellé le gouvernement, et notamment les responsables du secteur de l'Energie, pour «intensifier les efforts d'exploration des capacités du pays en hydrocarbures de sorte à continuer de fournir au pays des ressources financières appréciables pour le financement du développement national». Par ailleurs, le chef de l'Etat a demandé une «dynamisation accrue» du développement des énergies renouvelables, dont un important programme a été adopté il y a trois années. Pour rappel, le Programme national de développement des énergies renouvelables prévoit une production, d'ici à 2030, de 22 000 mégawatts (MW) d'électricité de sources renouvelables, destinée au marché intérieur, et de 10 000 MW supplémentaires à exporter. Placé par le président Bouteflika au rang de priorité nationale, ce programme vise à préserver les ressources fossiles, prolonger durablement l'indépendance énergétique du pays et diversifier les sources de l'électricité. Le déploiement à plus grande échelle du photovoltaïque et de l'éolien sera accompagné, à moyen terme, de la production d'énergie à partir du solaire thermique, ainsi que l'intégration de la cogénération, de la biomasse et de la géothermie. Ainsi, l'énergie de sources renouvelables devrait représenter 27% de la production globale d'électricité en 2030 et le double de la capacité actuelle du parc national de production d'électricité. Cet objectif permettra de réduire plus de 9% de la consommation d'énergie fossile à l'horizon 2030, d'économiser 240 milliards de mètres cubes de gaz naturel, soit 63 milliards de dollars sur 20 ans. Jusqu'à présent, le secteur a réalisé plus de 400 MW à partir d'énergies renouvelables et s'apprête à lancer un appel d'offres national pour la production de 150 MW d'électricité à partir de sources renouvelables avec des capacités d'industrialisation locales.