“Celui qui brûle” (France) de Slimane Bounia a remporté hier soir le FIFAM d'or du meilleur court métrage de la seconde édition du Festival international du film amazigh de Montréal. Le film de 18 minutes raconte les destins croisés “d'Algériens d'aujourd'hui qui se débattent à l'image de ce poisson congelé qui passe de mains en mains, des montagnes kabyles jusqu'au littoral, pour finir par reprendre vie et plonger dans le grand bain des possibles. “ La deuxième place est revenue ex-æquo à deux autres courts-métrages Akhnif Abrbach (Le manteau de plusieurs couleurs) d'Azeroual Tafat (Maroc) et Une peine à vivre de Omar Amroun (ِِAlgérie). Bien que seuls les courts métrages, six en total, étaient en compétition, d'autres productions ont été projetée en hors compétition pendant les deux jours du festival qui s'est tenu dans l'enceinte de l'université Concordia à Montréal : 6 longs-métrages et 6 documentaires en kabyle, en rifain, en tamasheq, en guanche, en tachelhit, en arabe, en français. Ces films viennent de six pays (Algérie, Royaume-Uni, Egypte, Espagne, Maroc et Tunisie). Pour Tahar Houchi co-fondateur du festival et qui est aussi fondateur du Festival du film oriental de Genève “ce choix a été pris pour valoriser les jeunes et parce dans le long métrage, il y a peu de productions qui sont de qualité. Il n'y a pas suffisamment de films amazighs pour faire une compétition dans cette catégorie. Cela nous permet aussi de dire à ceux qui réalisent des longs métrages qu'il ne suffit pas de faire un film qui dure une heure trente ou deux heures pour dire qu'ils ont réalisé un long métrage” De son côté Belkacem Hadjadj, président du jury qui a présenté en hors compétition son film Fadhma N'soumer, affirme que “ce qu'on attend d'un court-métrage c'est de la fraîcheur parce qu'en général ce sont de jeunes cinéastes qui font ça, que ce soit la fraîcheur dans le choix du propos, l'originalité de la réalisation. Et de ce point de vue, il y avait quelques films qui se sont démarqués” “Ce festival est important pour la culture kabyle parce qu'elle a été tellement ostracisée. Il y a eu tellement de gens qui se sont battus surtout sur le plan culturel. Et je pense qu”il faut absolument encourager des événements de ce genre”, estime de son côté Soleïman Mellali, rédacteur en chef et Radio Canada International et ancien présentateur du journal télévisé en français de l'ENTV et membre du jury de cette édition du FIFAM. Un jury du festival est composé de personnalités venant du Canada, d'Algérie et du Maroc. La soirée de clôture a été aussi l'occasion de projeter le film « Kamel Hammadi , Ger Yenzizen, l'art en fréquence » de Abderazak Larbi-Cherif sur la vie de l'auteur-compositeur-interprète Kamal Hamadi en sa présence. Le public a aussi pu visionner le documentaire Salah, le Kabyle de Palestine de Tahar Houchi. Plus d'infos sur la page facebook du festival